Le Borussia Dortmund a brisé l'hégémonie du Bayern Munich en remportant samedi (4-2) à domicile la Supercoupe d'Allemagne, au terme d'une rencontre spectaculaire et intense.

À quinze jours du début de la Bundesliga, Dortmund a pris sa revanche de la Supercoupe 2012, mais surtout de la finale de la Ligue des champions disputée fin mai à Wembley, remportée par les Bavarois (2-1).

Le Borussia a aussi mis fin à une série de cinq matchs sans victoire contre le club le plus titré d'Allemagne (3 défaites et 2 nuls la saison passée).

Dortmund prenait rapidement l'avantage avec l'aide de Tom Starke, gardien de but d'un soir du Bayern, en remplacement de Manuel Neuer, blessé.

Starke ratait tout d'abord un dégagement, avant d'être incapable de bloquer une tête sans grande puissance de Sven Bender, et c'est finalement Marco Reus, qui avait bien suivi, qui poussait la balle de la tête dans le but vide (1-0, 6e).

Nullement refroidi par ce départ catastrophique, le Bayern parvenait à prendre le contrôle du jeu.

Starke se rattrapait même de sa bourde en stoppant un tir à bout portant de Robert Lewandowski sur centre à ras de terre de Reus (19e).

Entre temps, Xherdan Shaqiri, titularisé sur l'aile gauche en l'absence de Franck Ribéry, blessé, avait par deux fois mis Roman Weidenfeller à l'épreuve, mais le portier de Dortmund détournait les deux fois en corner (10e, 14e).

Seconde période de folie

Le reste de la première période était moins spectaculaire, même si le 4-1-4-1 bavarois et le 4-2-3-1 de Dortmund mettaient beaucoup d'intensité, malgré les 30 degrés encore ressentis au coup d'envoi.

À la reprise, le Bayern poussait et le match devenait fou.

Arjen Robben, copieusement sifflé par les 80 000 spectateurs parce qu'il avait inscrit le but décisif à Wembley, égalisait d'une tête piquée sur un centre magnifique de Philipp Lahm (1-1, 54e).

Égalisation de courte durée puisque sur l'attaque suivante, Daniel van Buyten marquait contre son camp d'une tête plongeante imparable (2-1, 56e).

Dans la foulée, Gundogan creusait l'écart après un numéro de soliste ponctué d'un tir enveloppé du droit (3-1, 57e).

Le Bayern repartait à l'attaque et c'est encore Robben qui trouvait la faille, d'un tir en pivot dans la surface, pour réduire le score (3-2, 74e)

À la 80e, Thomas Müller avait la balle d'égalisation au bout du pied, sur une ouverture en cloche de Thiago Alcantara, mais sa reprise de volée touchait la transversale avant de sortir.

C'est finalement Reus qui tuait tout suspense en poussant dans le but vide une offrande de Pierre-Emerick Aubameyang, entré quelques minutes auparavant (4-2, 86e).