«Il faut retrouver ce que l'on faisait de bien en début d'année.» Depuis une dizaine de jours, cette phrase est quasiment devenue le deuxième slogan de l'Impact tant elle a fréquemment été reprise par les joueurs. À la recherche de son efficacité et de ses bonnes performances passées, le onze montréalais pourrait d'ailleurs adopter un visage tactique plus proche de celui qui lui avait permis de connaître un début de saison canon.

Non, l'Impact ne reviendra à son attitude défensive des deux premiers matchs, mais le retour à un schéma avec un seul attaquant devrait être la solution envisagée contre le FC Dallas, demain au stade Saputo.

«On part peut-être dans cette direction. Oui, c'est possible, a souri Marco Schällibaum à l'évocation de cette piste. On a le système utilisé avant, mais peut-être plus offensif avec des ailiers assez offensifs. On parle de 4-1-4-1, mais aussi de 4-3-3. Cela dépend des ailiers que l'on met.»

Et qui sera l'attaquant de pointe si l'Impact revenait effectivement à un tel schéma? Marco Di Vaio ne devrait pas participer au match, lui qui a passé les derniers jours en Italie pour des raisons familiales. Avec la fatigue du voyage qui peut aussi entrer en ligne de compte, on comprend que Schällibaum sera très prudent avec son meilleur buteur. «On ne sait jamais, mais il y a des choses plus importantes que le foot. Je suis avec lui en pensées et je comprends la situation», a compati le Suisse.

Plus tôt dans la semaine, l'Impact a donc testé Daniele Paponi, Andrew Wenger et Sanna Nyassi à cette position. Les trois ont des arguments différents à faire valoir, allant de la puissance à la rapidité. Si l'Italien - qui a connu quelques problèmes aux ischio-jambiers en début de semaine - a surtout été vu comme un complément à Di Vaio, les deux autres ont déjà joué ce rôle avec l'Impact. L'Américain a toujours été plus efficace quand il était seul en pointe plutôt qu'aux côtés d'un autre attaquant, alors que le Gambien s'était démarqué à ce poste en juin 2012 contre le Dynamo de Houston (4-2). Sa rapidité peut aussi être un atout en fin de match.

Peu importe le choix, Nick De Santis n'a aucune crainte sur l'efficacité de ses troupes. «Quand on perd un joueur comme Marco, c'est normal que cela affecte tout le monde autour, mais c'est aussi une occasion pour quelqu'un d'autre de se faire valoir et de nous donner de bonnes minutes de jeu», a souligné avec positivisme le directeur sportif montréalais.

«Paponi, Wenger et Nyassi ont des qualités différentes et il faut aussi regarder ce qu'on a en milieu de terrain pour compléter les forces de chacun de ces attaquants», a ajouté l'entraîneur adjoint Mauro Biello.

Attitude différente

L'Impact s'était tourné vers le 4-4-2, le 27 avril lors des débuts de Paponi dans la MLS. Depuis, il a très majoritairement évolué avec cette formation qui a été à l'origine d'une succession de festivals offensifs. Les Montréalais ont marqué beaucoup (2,1 buts par match contre 1,25 avec un seul attaquant), mais ils ont aussi encaissé énormément. Depuis le début du mois de mai, seuls le Dynamo de Houston et Chivas USA n'ont pas marqué, au minimum, deux buts contre un Impact organisé en 4-4-2. Au-delà de l'aspect tactique, les entraîneurs montréalais veulent changer les mentalités de toute l'équipe, et notamment en milieu de terrain.

«Le schéma dépend aussi de l'attitude. Peu importe le schéma choisi, il faut avoir cette attitude agressive à la perte du ballon et repartir rapidement vers l'avant, a souligné Biello. Il faut aussi que le bloc soit organisé. On travaille sur ça, sur le côté mental avec peut-être quelques petits ajustements à l'alignement, samedi.»