L'étrange rumeur du remplacement de Marco Schällibaum par un entraîneur colombien s'est vite éteinte, lundi, mais elle a été très mal perçue par le principal intéressé. Non pas qu'il se sentait en danger - il était d'ailleurs au stade lorsque la rumeur a fait boule de neige sur les réseaux sociaux -, mais il n'a pas compris pourquoi son bilan pouvait être remis en cause.

«J'ai été très surpris, mais aussi très touché dans ma fierté. On doit ne pas oublier qu'on est encore en haut du classement, qu'on a gagné le Championnat canadien et qu'on participera à la Ligue des champions, a énuméré Schällibaum qui a parfois haussé le ton, mardi, lors de sa rencontre avec les médias. Mais, c'est ça la vie, aujourd'hui. Les gens oublient très vite et cherchent toujours à faire du mal aux autres personnes. Je suis un peu blessé, mais un tigre blessé est plus dangereux.»

Malgré une seule victoire depuis le 15 juin, l'heure n'est pas à la panique, ni chez l'entraîneur ni au sein de la direction montréalaise. Après avoir nié ces rumeurs de congédiement sur Twitter, la veille, le président Joey Saputo a tout de même concrétisé une autre promesse en rencontrant les joueurs en après-midi.

«C'est juste qu'il parle. Comme nous, il n'est pas content et c'est son droit de dire quelque chose. J'ai aussi discuté avec Joey et Nick [De Santis] et ils ne paniquaient pas. On ne doit pas oublier ce que l'on a fait jusqu'à aujourd'hui», a ajouté l'entraîneur montréalais, qui a par ailleurs réitéré qu'il se sentait très bien à Montréal.

Ce bref emballement n'a pas gâché la journée de repos des joueurs montréalais, lundi. En effet, à l'heure actuelle, l'Impact est toujours bien en avance sur son tableau de marche, loin devant le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, le Crew de Columbus ou le Fire de Chicago.

«C'est une information difficile à prendre pour tout le groupe, car je ne vois pas le rapport entre notre façon de jouer et notre situation au classement, a lancé Patrice Bernier. Ce n'est pas comme si on était septième ou huitième et que l'on se posait des questions sur la direction à prendre.»

Un peu de course

Les ballons sont restés au stade Saputo, mardi, mais les joueurs de l'Impact, eux, ont traversé la rue Sherbrooke pour une séance d'entraînement particulière. Divisés en petits groupes, les Montréalais ont effectué 45 minutes de course au parc Maisonneuve.

«Ce n'était surtout pas une punition, puisque c'était prévu depuis longtemps que nous allions travailler sur l'endurance. Nous sommes à la mi-temps du championnat et ce n'était pas une punition sans le ballon», a tenu à préciser Schällibaum.

Cette première séance de la semaine s'est déroulée sans Marco Di Vaio, qui est retourné en Italie pour des raisons familiales. La présence du joueur italien au match de samedi, contre le FC Dallas, n'est d'ailleurs pas acquise, ce qui pourrait entraîner quelques changements en attaque. Il pourrait y avoir d'autres bouleversements au sein de l'effectif.

«J'ai appris que certains joueurs ne peuvent pas jouer quand il fait chaud et humide, a précisé Schällibaum en se basant sur les derniers matchs. C'est à moi à prendre ces décisions pour samedi, mais j'ai aussi dit aux joueurs que c'était à eux de me montrer la voie, cette semaine.» Et surtout, ce week-end, afin de mettre un frein à la glissade et aux performances décevantes.

«On doit tous tirer dans le même sens et on sait que l'on a les ressources nécessaires pour faire quelque chose de bien. Rendez-vous samedi, contre Dallas, car je suis sûr que l'on fera un très bon résultat», a prédit Hassoun Camara.

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Bernier honoré de participer au match des Étoiles

C'est lors d'une sortie familiale au zoo de Granby, lundi, que Patrice Bernier a appris sa sélection au match des Étoiles de la MLS.

Le milieu montréalais a été surpris, mais également honoré d'être invité à vivre cette première expérience avec les meilleurs joueurs du championnat.

«C'est un bonus. Tu affrontes l'AS Roma et tu rencontres les autres joueurs qui sont les étoiles de leur équipe. C'est une atmosphère plus détendue où tu apprends à connaître les autres joueurs en tant que personnes. Puis, le lendemain, on redevient tous des adversaires.»

Cette reconnaissance survient quatre mois après un changement de position. S'il a répété que ce poste plus défensif n'est toujours pas son rôle préféré sur un terrain, il a apprécié le fait d'avoir davantage d'influence dans le jeu montréalais.

«On m'a donné une grande responsabilité pour faire le jeu et vis-à-vis du groupe. Je l'ai pris comme un bonus que les choses passent à travers moi. C'est un plus, car je touche peut-être le ballon 60 ou 70 fois au lieu de 40 ou 50.»