Que fera le onze montréalais à la fin du mois de juillet? Préparera-t-il un déplacement à DC United ou disputera-t-il son premier match en Ligue des champions? La réponse tombera ce soir, aux alentours de minuit, alors que l'Impact tentera d'obtenir son billet pour cette compétition sur le terrain des Whitecaps de Vancouver.

Le suspense reste entier dans cette finale du Championnat canadien, après le score de 0-0 du match aller. Au terme du temps réglementaire, l'Impact peut maintenant se qualifier avec une victoire ou un match nul, autre qu'un 0-0 qui entraînerait des prolongations. Et puisque les Whitecaps doivent aussi marquer, ils n'adopteront ni une posture ni un alignement aussi défensifs que lors de la rencontre disputée au stade Saputo. Bref, il y aura un peu plus d'espaces et probablement davantage de spectacle, au BC Place.

«Ce sera mieux pour nous pour pouvoir jouer parce que, dans le premier match, ils restaient à neuf derrière et n'attaquaient qu'à deux ou trois, a résumé Patrice Bernier, qui dit se méfier des hommes de couloir des Whitecaps. Il risque d'y avoir plus d'espaces où l'on pourra mieux mettre nos forces en valeur.»

Malgré une énorme possession (66%), l'Impact n'avait jamais été menaçant, il y a deux semaines, devant le mur vancouvérois. Les joueurs de Marco Schällibaum avaient eu moins de tirs que leurs adversaires et seulement deux tentatives cadrées durant tout le match. Cette stérilité offensive est cependant plutôt rare pour l'Impact, qui a marqué dans 11 de ses 14 premiers matchs en 2013. L'important était aussi de ne pas encaisser de buts.

«C'était une déception de faire 0-0 à l'aller, mais quand on a analysé le match, on s'est dit: ''OK, eux non plus n'ont pas marqué''», a souligné l'entraîneur montréalais en jurant que l'Impact pratiquera son jeu habituel, ce soir. «Dans toutes les circonstances et les situations, on peut marquer. C'est évidemment notre but de mettre Vancouver en difficulté.»

Cela serait notamment le cas si l'Impact marquait le premier but de la rencontre. Avec la règle des buts marqués à l'extérieur, les Whitecaps seraient alors contraints de tromper la vigilance d'Evan Bush à deux reprises. «Ils ont autant besoin d'un but que nous. Et si on marquait, ils seraient en sérieuses difficultés, a lancé Andrew Wenger. La pression est plus sur eux que sur nous.»

La patience risque d'être de mise puisque tout se passe en deuxième mi-temps avec les Whitecaps. Ils ont ainsi marqué 11 de leurs 14 buts après la 45e minute, en plus de céder à 12 reprises en deuxième mi-temps.

«En pleine forme»

Les deux équipes se sont préparées différemment pour ce match décisif. Si les Whitecaps ont bénéficié d'un week-end de repos, l'Impact et Marco Di Vaio ont frappé très fort contre l'Union de Philadelphie (5-3). Voilà la répétition idéale qui peut également marquer les esprits adverses.

«Chaque match est différent, mais on a quand même montré qu'on était prêts et on a donné des signes à Vancouver qu'on était en pleine forme, a jugé Schällibaum. C'est quelque chose, mais il faut aussi travailler faire fi de ça. Une finale de Coupe, c'est différent et il faut la vouloir à 100%. J'ai confiance en mon équipe.»

Et il est difficile de donner tort au Suisse. Ses joueurs connaissent maintenant l'importance de soulever la Coupe des Voyageurs, ainsi que l'histoire montréalaise en Ligue des champions. «J'ai compris que le club prenait la compétition très au sérieux et cela fait quelques années qu'on ne l'a pas gagnée. Les partisans sont passionnés et peu importe le niveau, on doit jouer une finale très sérieusement. Puis, avoir la chance de jouer en Ligue des champions serait spécial pour le club», a expliqué Justin Mapp, qui y a participé en 2004.