Après avoir joué à sept reprises entre le 24 avril et le 15 mai, l'Impact a mis à profit la présente parenthèse de 10 jours sans matchs pour souffler et soigner quelques bobos. Et parce que cette récupération se fait autant au niveau mental que physique, les joueurs ont même eu droit à une pause d'entraînement de trois jours depuis le match contre les Whitecaps de Vancouver.

«On voulait donner ce petit repos aux joueurs pour qu'ils ne pensent plus au soccer et qu'ils reviennent, cette semaine, avec une mentalité fraiche et qu'ils soient prêts à travailler», explique l'entraîneur-adjoint, Mauro Biello.

De l'avis de tous les acteurs montréalais, cette pause est arrivée au bon moment. Pendant que la plupart de ses concurrents du haut de classement ne sont pas parvenus à creuser l'écart, l'Impact a pu stopper la machine alors que quelques signes de fatigue se faisaient sentir.

«Je pense que l'on a pu voir notre degré de fatigue contre les Whitecaps. On a tout donné, mais si ce match s'était déroulé une semaine plus tôt, on aurait dominé davantage, croit Troy Perkins. On avait besoin de cette pause, et maintenant on est prêts à recommencer avec plus d'énergie.»

Cela recommencera avec l'Union de Philadelphie, samedi, au stade Saputo avant deux déplacements à Vancouver, dans le cadre du Championnat canadien, puis à Kansas City. Après ces trois matchs en une semaine, l'Impact bénéficiera de deux semaines de congé au cours desquelles certains blessés, comme Daniele Paponi, devraient recommencer à s'entraîner. La convalescence de l'attaquant italien, touché à l'ischio-jambier de la jambe droite, se passe comme prévu.

D'ici là, d'autres éléments clés auront également quitté l'infirmerie. C'est le cas d'Alessandro Nesta qui s'est entraîné sans problèmes, mercredi. Celui qui a raté les trois derniers matchs à cause d'une douleur aux adducteurs sera disponible, samedi. «Alessandro a réintégré le groupe, cette semaine, et jusqu'à maintenant, les choses vont bien, se réjouit Biello. On espère que cela continuera lors des prochains jours et il sera une option, samedi.»

Le cas Brovsky

Le polyvalent défenseur Jeb Brovsky est lui aussi prêt à jouer malgré une chirurgie plastique au nez, subie la semaine dernière, pour soigner de multiples fractures. Le numéro 5 devra toutefois porter un masque protecteur lors des prochaines semaines. Il a d'ailleurs disputé une première séance avec son nouvel attribut, mercredi.

«Cela prendra quelques jours à m'y habituer, je pense. Cela retient la transpiration et je devrais probablement garder une serviette de mon côté pour nettoyer. Mais cela me protège et les orthésistes ont fait un bon travail. Je suis content du masque.»

Compte tenu du choc avec le défenseur des Whitecaps, John Harvey, et des images saisissantes, Brovsky est soulagé que les dégâts ne soient pas plus importants.

«J'ai fait quelques tests pour savoir si j'avais subi une commotion cérébrale et tout a été bon. Je suis heureux qu'il n'y ait pas de commotion et que la pommette n'ait pas été touchée. Ce n'est que le nez, ce n'est rien de grave.»

S'il n'a pas encore été affublé d'un surnom, Brovsky a encore gagné davantage de respect parmi ses coéquipiers et le personnel d'entraîneurs. «C'est vraiment un exemple pour tout le monde. Il ne parle pas beaucoup, mais il va montrer l'exemple à travers ses actions. On est contents d'avoir un gars comme lui dans notre équipe», a jugé Biello.