L'Atletico Madrid s'est offert après prolongations (2-1) la Coupe du Roi face au Real Madrid grâce à un but décisif de Miranda à la 98e, vendredi à Santiago-Bernabeu, mettant ainsi fin à une malédiction de 14 ans sans victoire contre leur grand rival.

Dans un match au scénario haletant, les protégés de Diego Simeone, extrêmement malmenés en deuxième période, ont d'abord été servis par la chance, se voyant sauvés par trois poteaux à 1-1, avant de faire plier un Real perdant ses nerfs, à l'image de l'exclusion de Ronaldo (114).

Les Colchoneros, qui remportent leur 10e «Copa del Rey», confirment ainsi leur réputation d'équipe de finale, un an après avoir gagné l'Europa League puis la Supercoupe d'Europe.

Pour le Real, cette défaite dans son propre stade sonne en revanche comme un grand désaveu: les Merengue ont laissé échapper la seule occasion de sauver leur saison après avoir cédé leur titre de champion au FC Barcelone et leur élimination en demi-finale de la Ligue des Champions par Dortmund.

Cette défaite marque aussi un échec retentissant pour l'entraîneur du Real Madrid José Mourinho qui, à l'exception de la Supercoupe d'Espagne décrochée à l'été dernier, a vécu une saison blanche. Ce revers pourrait d'ailleurs hâter le départ du «Special One», brouillé avec une bonne partie de son vestiaire.

La soirée avait pourtant bien commencé pour les locaux. La première occasion du Real était la bonne: sur un corner, Özil déposait le ballon sur la tête de Ronaldo, qui ouvrait le score (1-0, 14).

Dès lors, le Real se reposait sur sa maigre rente. L'Atletico en profitait pour remonter ses lignes et s'enhardir.

Le duo Diego Costa-Falcao passait alors à l'action. Le Tigre «Falcao» se jouait d'Albiol et lançait parfaitement son acolyte Diego Costa. Le tir puissant du Brésilien était touché par Diego Lopez, mais pas assez pour éviter l'égalisation des Colchoneros (1-1, 35).

Le Real malchanceux

Les Merengue se mettaient alors enfin à jouer. Özil était tout près de redonner l'avantage aux siens, mais sa belle reprise du gauche échouait sur le poteau gauche de Courtois (43).

En seconde période, le Real faisait trembler les poteaux à deux autres reprises. D'abord sur une tentative de Benzema (61), Özil voyant ensuite sa tentative repoussée sur sa ligne par un Juanfran salvateur (61). Puis sur un coup franc de Ronaldo (68).

Sans doute frustrés par ce manque de réussite, les esprits blancs s'échauffaient: Mourinho héritait ainsi d'un carton rouge pour protestation à la 76e et devait voir depuis les vestiaires comment la rencontre s'acheminait vers les prolongations.

C'est l'Atletico qui rentrait le mieux dans cette demi-heure additionnelle. Diego Lopez sauvait d'abord les siens en remportant un double face-à-face décisif contre Diego Costa (95). Mais le gardien des Blancs ne pouvait rien sur la tête de Miranda qui reprenait un bon centre de Koke (98).

Le Real jetait alors toutes ses forces dans la bataille. Mais Higuain puis Di Maria se cassaient les dents sur un prodigieux Courtois. La rencontre connaissait ensuite un final extrêmement tendu, marqué par les exclusions de Ronaldo pour un geste d'humeur (114), du capitaine colchonero Gabi (120+4) et un début d'échauffourées entre les deux bancs.

Mais l'Atletico tenait bien sa revanche, mettant fin à 14 ans de disette face à son grand rival.