La succession du Toronto FC est lancée. Après quatre années de déceptions, l'Impact et les Whitecaps de Vancouver se retrouveront, dès mercredi soir, pour déterminer l'équipe qui représentera le Canada en Ligue des champions de la CONCACAF.

Puisque les Whitecaps ont devancé l'Impact au classement de la dernière saison régulière, le premier des deux matchs se déroulera au stade Saputo, à 19h30. Les Montréalais tenteront de s'y mettre à l'abri tout en évitant de prendre le fameux but à l'extérieur. Dans une certaine mesure, le scénario de la demi-finale du Championnat canadien contre Toronto a servi de bonne leçon. L'Impact ne souhaite plus revivre la période de doute qui a rythmé la semaine entre les matchs aller et retour.

«La dernière fois contre Toronto, on a vu l'importance des matchs à domicile. Ils ont fait ce qu'ils avaient à faire chez eux en nous mettant beaucoup de pression, puis on a su répondre à domicile. Mais on ne veut pas se mettre en position difficile et aller à Vancouver pour devoir combler un déficit», a expliqué le gardien Evan Bush, titulaire mercredi soir.

L'Impact devra donc dicter le ton de la rencontre contre un adversaire qui n'a jamais été reconnu pour son efficacité à l'extérieur. Encore cette année, les Whitecaps n'ont récolté qu'un seul point en cinq matchs dans les stades adverses. Même le déplacement contre le FC Edmonton, en demi-finale, a longtemps été délicat avant de se transformer en victoire in extremis. Les Whitecaps pourraient donc largement se satisfaire d'un match nul, mercredi soir.

«Ils vont venir pour être un peu plus défensifs et fermer nos couloirs, a prédit Marco Schällibaum. Ils attendent toujours et misent sur les contre-attaques avec des attaquants rapides. Il faudra être prudent, ne pas prendre de buts tout en poussant vers l'avant.»

À ce plan de match s'ajoute aussi le facteur motivation. Qu'ils soient Québécois ou Américains, les joueurs de l'Impact n'ont pas l'intention de laisser passer l'occasion de suivre les traces de leurs prédécesseurs de 2008-2009. Et puis, peu importe la compétition, une finale reste une finale.

«Dans ta carrière, tu n'en joues pas beaucoup. Tu peux les compter sur les doigts d'une seule main, peut-être de deux si tu es chanceux. On va y aller le tout pour le tout en se disant qu'il y a ensuite 10 jours de repos pour ceux qui ont en besoin», a assuré Patrice Bernier. Après cette rencontre, l'Impact ne jouera pas avant le 25 mai.

Des absents chez les Whitecaps

Si l'Impact est privé de joueurs importants, la même chose est vraie dans le camp opposé. Les ailiers Daigo Kobayashi et Camilo n'ont pas fait le voyage à Montréal, tandis que deux autres piliers des Whitecaps sont toujours à l'infirmerie. Mais, selon l'entraîneur Martin Rennie, cela ne se reflète plus dans le jeu de son équipe.

«Nous avons été un peu malchanceux de ne pas compter sur Kenny Miller ou Jay DeMerit, qui sont notre joueur désigné et notre capitaine. Quand nous les avons tous les deux [dans l'alignement], nous avons gagné tous nos matchs, mais je pense que nous avons dépassé l'étape où ils nous manquaient», a-t-il souligné au terme de l'entraînement, mardi.

Par rapport au dernier match des Whitecaps contre le Galaxy de Los Angeles, Darren Mattocks devrait donc être l'unique rescapé de l'attaque. Et si la comparaison entre lui et Andrew Wenger risque de ressurgir, mercredi soir, Rennie sait surtout que ses défenseurs devront surveiller Marco Di Vaio, buteur lors de sept de ses neuf derniers matchs.

«Nous devons défendre correctement en équipe. C'est un joueur talentueux qui sait trouver de l'espace, qui a de bons mouvements et qui excelle dans la finition. Nous avons quelques idées sur la façon de nous défendre contre lui, mais ce sera surtout un concept d'équipe», a assuré l'ancien entraîneur des RailHawks de la Caroline, qui s'attend à un grand match aller.