Trente-deux ans que tout le «peuple vert» attendait ça! Samedi, Saint-Étienne a renoué avec sa glorieuse histoire en engrangeant son premier trophée depuis 1981, avec la Coupe de la Ligue remportée face à Rennes (1-0) sur un but de Brandao, le spécialiste de cette compétition.

Saint-Étienne n'a certes remporté «que» la Coupe de la Ligue, troisième trophée dans la hiérarchie française, et c'était aussi la seule ligne vierge au palmarès du club, mais que cette coupe pèse lourd!

Elle permet aux Verts de se qualifier pour l'Europa League, qu'ils n'avaient plus vue depuis cinq ans, et d'être récompensés pour leur excellente saison.

Rennes de son côté, enfoncé dans une crise de résultats en championnat (8 matches sans victoire), connaît une nouvelle désillusion, après sa défaite en finale de la Coupe de France 2009 face à Guingamp, club de D2. Les Bretons n'ont plus rien gagné depuis la Coupe de France 1971 (hormis un Championnat de D2 en 1983, un titre mineur).

L'affiche s'annonçait déséquilibrée au vu de la forme des Stéphanois, défaits une seule fois en 2013 (18 matches toutes compétitions confondues), et de la déconfiture des Bretons.

Le match fut assez équilibré, mais les rôles y étaient patents, entre un Saint-Étienne plein de maîtrise et un Stade rennais plus en dedans.

Le but de Brandao (déjà auteur de l'unique but en finale l'année dernière, pour Marseille), seul à la réception d'un délicieux centre de l'extérieur du droit d'Aubameyang (18e), a raffermi cette idée d'une équipe supérieure à l'autre.

Rennes avait pourtant commencé fort avec une frappe d'Erding vers la lucarne sortie par Ruffier dès la première minute. La meilleure occasion rennaise jusqu'à cette reprise de Diallo superbement écartée par Ruffier, impérial (86e).

Les autres opportunités furent trop molles ou maladroites pour inquiéter le gardien stéphanois.

Les Verts, eux, se sont montrés plus tranchants et auraient pu plier le match lorsque Brandao, encore seul au deuxième poteau, voyait sa tête repoussée par Costil (26e) ou quand Brison manquait le cadre sur un centre en retrait de Mollo (46e).

Mais ils ont aussi semblé gérer leur avantage, avec une ligne de milieu prompte à se replier et des attaquants allant eux aussi au charbon. Le charbon, de quoi renouer avec la grande histoire de Saint-Étienne.