Après six matchs disputés et le même noyau de joueurs que l'an dernier, il est possible de dégager plusieurs tendances de l'Impact, version 2013. Voici cinq statistiques qui soulignent les bons et les moins bons côtés des Montréalais.

13: Avec 13 tirs cadrés en six matchs, Marco Di Vaio est le meneur dans la MLS, à ce niveau. Parmi les neuf attaquants les plus prolifiques, il est même l'un de ceux qui cadrent le plus souvent ses tentatives. Avec 65% de tirs précis, il n'est devancé que par Ryan Johnson (66,6%), des Timbers de Portland. Par contre, Di Vaio est celui qui présente le pire ratio buts/tirs cadrés (3 en 13 tentatives). «Chaque match, il a des occasions de marquer. La chose la plus importante est qu'il obtienne des tirs, des occasions et avec, cinq tirs, tu espères qu'un va entrer dans le but», estime l'entraîneur adjoint Mauro Biello, qui vante l'imprévisibilité des mouvements de son attaquant.

20: Di Vaio est le joueur qui a été signalé le plus souvent en position de hors-jeu, cette saison (20). Même lors de ses années en Serie A, il était cet attaquant, toujours à la limite, qui pesait constamment sur la défense adverse. Une erreur d'alignement de la charnière centrale lui permet alors de se retrouver seul devant le gardien. «Son mouvement est extraordinaire. Des fois, même les arbitres peuvent se tromper tellement il est à la limite. C'est son jeu et c'est à nous de réagir et de le trouver au bon moment», souligne Biello. Par rapport à l'an dernier, il est toutefois mieux lancé par les milieux de terrain. Mauro Biello illustre ce propos par le but refusé injustement, dimanche, contre le Crew de Columbus. «Davy [Arnaud] a reçu le ballon et il a tout de suite su que Marco était là. Cela prend du temps pour que tout le monde se trouve.»

29,8: Avec une moyenne d'âge de 29,8 ans, le onze montréalais des dernières semaines est l'un des plus expérimentés de la MLS. Il compte en ses rangs six trentenaires et seulement trois joueurs âgés de moins de 28 ans. Cette configuration permet au personnel d'entraîneurs de gérer différemment la vie du groupe.»Avec des joueurs plus expérimentés, on peut travailler sur d'autres choses puisqu'on sait qu'ils vont rapidement comprendre les instructions. Avec des jeunes, il faut davantage prendre de temps pour montrer et répéter certains aspects», indique Biello. Il reste que le risque de blessures est plus important. Après Alessandro Nesta (37 ans), Matteo Ferrari (33 ans) ratera maintenant de deux à trois semaines en raison d'une blessure à un mollet.

46,9: Ironiquement, l'Impact n'a pas gagné les deux matchs au cours desquels il a eu davantage la possession que son adversaire. En moyenne, la possession montréalaise s'est élevée à 46,9% à ses six premiers matchs. Pour Biello, la statistique est, en général, trompeuse. «Si on regarde les matchs de Coupe du monde ou de la Ligue des champions, cela ne veut rien dire. Il n'y a que Barcelone qui a 75%.» L'ancien numéro 20 de l'Impact admet par contre que ses joueurs doivent faire un peu mieux à ce point de vue, au stade Saputo. «À domicile, on aimerait avoir le ballon un peu plus et imposer le jeu alors qu'à l'étranger, l'important est de bien jouer défensivement.»

120: Depuis le début de la saison, l'Impact a fait face à 120 centres adverses tandis qu'il n'en a effectué que 46. Comment expliquer cette différence flagrante, surtout visible lors des deux premiers matchs de 2013? La confiance en la charnière centrale, assure Biello. «Défensivement, il faut fermer l'axe du terrain et nous préférons donner de l'espace sur les côtés, car nos arrières centraux sont bons dans les airs.» En phase d'attaque, l'entraîneur adjoint reconnaît qu'il faut varier le jeu qui passe trop souvent dans l'axe. «Nous avons aussi parlé qu'il fallait centrer davantage et passer sur les côtés», révèle-t-il. Des 14 centres - le chiffre le plus élevé de l'année - contre le Crew de Columbus, Justin Mapp en a été l'auteur de près de la moitié.

Photo Olivier Jean, La Presse

Âgé de 37 ans, Alessandro Nesta est le doyen d'une équipe aguerrie.