Difficile d'être plus malchanceux que Sinisa Ubiparipovic en ce premier trimestre de 2013. Blessé à un mollet dès le deuxième jour du camp d'entraînement, le milieu de terrain de l'Impact n'a, depuis, plus participé à la moindre séance avec l'équipe.

Après un mois sur les lignes de touche à regarder ses coéquipiers s'imprégner des idées de Marco Schällibaum, le joueur de 29 ans a également commis l'erreur de vouloir revenir trop tôt au sein du groupe. Au retour du stage en Floride, il s'est rapidement aperçu que sa blessure n'était pas totalement guérie.

«Je me sentais bien, j'ai essayé de retourner sur le terrain et j'avais une envie folle de rejouer. Il y a alors eu une rechute, même si ce n'était pas aussi grave que la première fois, indique-t-il. Cela a quand même retardé mon retour de quelques semaines, mais maintenant, je me sens bien. Nous serons néanmoins un peu plus malins quant à mon retour.»

En 2012, Ubiparipovic a participé à 12 matchs, mais seulement trois dans la peau d'un titulaire. Aligné comme milieu droit alors qu'il possède davantage le profil d'un milieu axial, il a tout de même inscrit deux buts importants lors de matchs au Stade olympique. Mais à partir du mois de juillet, il n'a disputé que 33 minutes de jeu et s'est plutôt transformé en un habitué des rencontres de la Ligue réserve.

Sa blessure actuelle ne lui permet pas de prouver sa valeur à Schällibaum, mais il compte sur d'autres alliés au sein du club. Des alliés qui se souviennent aussi de son influence à la dernière saison de l'Impact dans la NASL.

«À part Marco [Schällibaum], tous les autres entraîneurs m'ont vu à l'oeuvre depuis deux ans environ. Ils me connaissent donc bien», rappelle l'ancien joueur des Red Bulls de New York. Malgré la situation d'Ubiparipovic, le club a d'ailleurs tout fait pour qu'il ne se sente pas exclu du groupe.

«Ce n'est pas facile pour un joueur de rester à l'écart, surtout quand l'équipe va bien. On veut toujours être dans l'entourage du club. Mais, comme Nelson Rivas, Sinisa était aussi avec nous à Orlando. C'était important pour la chimie du groupe», explique Mauro Biello.

Le jour et la nuit

Par la force des choses, Ubiparipovic a une perspective différente sur le début de saison parfait de l'Impact. Il souligne une meilleure connaissance au sein du groupe pour expliquer les succès sur le terrain. Les joueurs baignent également dans un climat totalement différent.

«Maintenant, je trouve que l'environnement est un peu plus détendu lors des entraînements. Évidemment, c'est facile de se comporter comme ça quand les choses vont bien, mais le vrai caractère de l'équipe va ressortir quand les temps seront un peu plus difficiles. Nous en avons vécu, l'an dernier, et les avons gérés d'une assez bonne façon. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas encore mieux, cette saison.»

Il espère maintenant franchir cette ligne de touche et faire de nouveau partie de l'équation.