L'Impact a poursuivi son parcours parfait en l'emportant 2 à 1 devant le Toronto FC sous le regard de 37 896 spectateurs, samedi après-midi, au Stade olympique. Patrice Bernier et Marco Di Vaio ont fait trembler les filets lors d'un match également marqué par une blessure aux adducteurs d'Alessandro Nesta.

Après trois matchs, l'Impact a maintenant atteint le même total de points qu'il possédait après 10 rencontres, la saison dernière. La chose ne fut cependant pas facile tant le onze montréalais a connu un match inégal contre un adversaire qui a haussé la cadence en deuxième mi-temps.

Marco Schällibaum a d'ailleurs admis que ses joueurs n'étaient pas vraiment heureux de leurs performances lors de ce duel canadien. «C'était notre match le plus difficile avec une bonne première mi-temps remplie d'occasions, mais on a beaucoup souffert par la suite», a résumé l'entraîneur montréalais.

«Le plus important pour moi est que nous ayons gagné le match malgré une mauvaise deuxième mi-temps, a ajouté Davy Arnaud.Mais, honnêtement, je pense que c'était notre pire mi-temps de la saison.»

Ce troisième match de 2013 a donc pris des allures de montagnes russes pour l'Impact qui pensait avoir fait le plus difficile, lors des 45 premières minutes. Bernier a repris ses bonnes habitudes en transformant un penalty, obtenu à la 33e minute après une faute d'Ashtone Morgan sur Andres Romero. Le milieu de terrain montréalais a pris Bendik à contre-pied.

Puis, dans le temps additionnel, l'Impact a transpercé le bloc ontarien en deux passes pour finalement lancer Di Vaio à la limite du hors-jeu. Un petit drible a suffi pour se débarrasser de Bendik avant de frapper victorieusement dans le but.

«Marco fait toujours de bonnes courses. Dès que je l'ai vu partir, j'ai mis le ballon où il les aime, dans l'espace derrière les défenseurs», a expliqué Davy Arnaud, auteur de la passe décisive.

«Il est parti (dans la profondeur) dans le bon temps, a analysé Schällibaum. J'ai discuté avec lui avant le match et je savais qu'il allait marquer. Je suis content pour lui, car il a travaillé très dur.»

Si le Toronto FC n'a cadré qu'un seul tir durant la première période, il a tout de même fait naître quelques frissons sur des centres. À la 28e, un centre de Hogan Ephraim à ras de terre a notamment été coupé par Jeb Brovsky tout juste devant l'attaquant ontarien, Robert Earnshaw.

Changement de scénario

Après une contre-attaque du duo Di Vaio-Romero qui aurait pu mettre l'Impact à l'abri, le match a totalement changé de scénario, en deuxième mi-temps.

Une volée d'Ephraim est d'abord allée s'écraser sur la barre transversale de Troy Perkins (52e), auteur d'une mauvaise relance sur la séquence. Le gardien de l'Impact a connu sa période du match la plus occupée en s'interposant sur un tir d'Earnshaw, plus de 60 secondes plus tard, puis dans des situations aériennes.

Perkins n'a cependant rien pu faire sur un penalty d'Earnshaw, à la 67e minute. Le Gallois a pu transformer son deuxième penalty en autant de matchs après que Dennis Iapichino eut fait trébucher Terry Dunfield dans la surface.

«En deuxième mi-temps, j'ai vu la même mentalité que nous avions la saison passée. Nous sommes en tête du classement, mais en deuxième demie, nous avions la mentalité d'une équipe qui n'est pas en tête», a souligné Matteo Ferrari qui n'a jamais pratiqué la langue de bois.

Nesta se blesse

Il n'y a donc pas eu que de bonnes nouvelles pour l'Impact qui a aussi dû se débrouiller sans Nesta, sorti sur blessure dès la 11e minute et remplacé par Iapichino. La perte de l'Italien a entraîné un jeu de chaises musicales au sein de la défense montréalaise -Brovsky passant à droite, Hassoun Camara dans l'axe et Iapichino à gauche - ainsi qu'une petite période de flottement. «Perdre un joueur comme lui, c'est toujours préjudiciable, a indiqué Camara. Surtout avec l'expérience qu'il apporte... Il a fallu rechanger toute une formation et on a su s'adapter.»

Le numéro 14 a immédiatement minimisé la gravité de sa blessure. «J'ai un petit problème aux adducteurs, mais je ne crois pas que ce soit bien grave. J'espère disputer le prochain match ou l'autre après», a-t-il révélé.

Il ne veut pas mettre sa blessure sur le compte des pelouses synthétiques installées à Seattle, Portland et au Stade olympique. «Je ne sais pas si c'est en raison de la surface. Je me suis entraîné un mois sur une surface synthétique et j'ai joué deux matchs avant aujourd'hui. Je ne sais pas.