C'est un Toronto FC avec des contours plutôt différents de ceux de 2012 que l'Impact s'apprête à affronter, cet après-midi, à l'occasion de son premier match à domicile (16 h au Stade olympique). Tandis que les Montréalais n'ont apporté que de modestes retouches à leur groupe, cet hiver, les Ontariens ont procédé à une énième révolution.

L'embauche de Kevin Payne comme président et directeur général du club a été suivie par celle du Néo-Zélandais Ryan Nelsen à titre d'entraîneur. Comme l'a montré la première victoire de leur campagne, contre le Sporting Kansas City, samedi dernier, Nelsen s'est d'abord attelé à mettre un peu d'ordre dans le secteur défensif. L'Impact s'attend ainsi à affronter un adversaire passif, discipliné avec un bloc positionné très bas sur le terrain.

«C'est une équipe assez solide qui ne donne pas beaucoup d'espaces et qui a aussi gagné sur le plan du moral, la semaine passée», juge Marco Schällibaum.

Âgé de 35 ans, Nelsen portait toujours les couleurs des Queens Park Rangers (QPR) au début de l'année. C'est toutefois avec DC United, entre 2001 et 2005, qu'il s'est bâti une certaine renommée internationale. Davy Arnaud se rappelle très bien avoir croisé le défenseur central sur les terrains de la MLS, entre 2002 et 2005. Son style est en train de rejaillir sur ses nouveaux joueurs.

«Il a toujours été un adversaire difficile à affronter, en plus d'être un leader et quelqu'un qui guidait ses coéquipiers sur le terrain, se souvient le capitaine montréalais. Je pense qu'il exigera la même chose de son équipe. Nous nous attendons à une belle bataille.»

L'arrivée de Nelsen a aussi marqué le début de contacts plus poussés entre Toronto et le soccer britannique. Les milieux de terrain Hogan Ephraim (QPR) et John Bostock (Tottenham) ont ainsi été recrutés sous forme de prêt tandis que l'attaquant gallois Robert Earnshaw a été acheté à Cardiff City. Les deux derniers ont d'ailleurs été décisifs dans le succès contre Kansas City.

S'il abuse des passements de jambes, le technique Bostock, qui a une tendance à repiquer dans l'axe, pourrait poser quelques problèmes à Jeb Brovsky dans les un contre un. Earnshaw a aussi montré qu'il pouvait exploiter la moindre erreur de concentration de ses adversaires.

«C'est une nouvelle équipe avec des joueurs de qualité en avant, mais nous avons une très bonne défense, rappelle Patrice Bernier. On sait qu'ils possèdent de bonnes options offensives à surveiller, mais on veut dicter le jeu et dominer le match.»

Une année 2012 à oublier

Si l'Impact a largement devancé le Toronto FC au classement général de 2012, les affrontements directs ont été un peu plus pénibles. Après une première victoire, le 7 avril, les Montréalais n'ont pas battu leurs homologues ontariens lors des quatre matchs suivants. Pire, ils n'ont pas réussi à marquer le moindre but. L'occasion est maintenant belle de se racheter, d'autant plus que 4500 partisans du TFC sont attendus pour ce match. Les défaites de 2012 ont-elles entraîné un changement dans l'approche de ce duel? «Peu importe l'adversaire, nous ne voulons pas trop changer notre façon de jouer, a relativisé Arnaud. En espérant que les résultats contre Toronto seront meilleurs que l'an dernier...»

Pisanu jouera-t-il?

Absent des premières séances de la semaine, Andrea Pisanu était bien sur le terrain lors de la portion de l'entraînement ouverte aux médias, hier. Schällibaum semblait satisfait de son état physique. «Je pense que je peux compter sur lui, mais je vais quand même discuter avec lui après l'entraînement, car s'il n'est pas prêt à 100 %, il doit au moins l'être à 90 %. Mais de ce que j'ai vu sur le terrain, il est prêt à jouer.»