Il n'a plus les jambes de ses 20 ans, mais Alessandro Nesta n'a rien perdu de son aura. En un seul mot ou un seul geste, l'Italien distille ses instructions et replace instantanément ses partenaires. Il n'hésite pas non plus à dire ses quatre vérités à un adversaire qu'il soupçonne d'avoir volontairement plongé dans la surface.

Contre DC United, samedi après-midi, Nesta a fait tout cela et plus encore. Il a montré l'exemple en livrant une copie impeccable pendant près de 80 minutes. Son sens de l'anticipation est légendaire, mais on sait désormais qu'il monte tranquillement en puissance sur le plan physique durant cette pré-saison. Oubliées, donc, les jambes lourdes de l'été 2012 qui avaient mené à quelques fins de match difficiles pour le joueur de 36 ans.

«C'est très important [d'avoir fait cette préparation]. Quand tu vieillis, tu dois travailler un peu plus. L'an dernier, j'ai passé deux mois à la plage, puis je me suis entraîné pendant une semaine avant de jouer. Ce n'était pas possible», a expliqué le champion du monde 2006, au terme du match nul (1-1) contre le DC United. Il venait alors de disputer son troisième match depuis le début du tournoi.

Plus motivé que jamais

Nesta n'a également rien perdu de sa motivation en passant de l'AC Milan à l'Impact. Avant de quitter les vestiaires pour de bon, il aimerait bien soulever un trophée avec l'Impact. Il y croit dur comme fer.

«Peut-être que c'est ma dernière saison. Je veux bien faire et gagner avec cette équipe. Avec ces joueurs là, je pense que c'est possible», clame-t-il, tout en louangeant son associé en défense centrale, Matteo Ferrari. «Je le connais depuis 15 ans et j'ai joué avec lui avec l'équipe nationale. Il est très bon et c'est facile de jouer avec lui-même si l'adversaire est là pour nous compliquer la tâche.»

Un grand frère

Malgré son statut international, Nesta n'a pas rechigné à jouer le rôle de grand frère au sein de l'effectif. S'il peut se montrer très direct, il épice parfois les séances d'entraînement de quelques mots d'humour. Peu importe le contexte, il espère montrer la voie et partager son expérience. Une vocation d'entraîneur serait-elle en train de naître?

«À la fin de ma carrière, je vais d'abord me reposer pendant deux ans à Miami. Après, peut-être. Mais au sein de l'Impact, il y a beaucoup de bons jeunes joueurs et j'aime leur donner des conseils.»