David Beckham, le milieu anglais de 37 ans recruté cet hiver par le Paris Saint-Germain pour cinq mois, a découvert mercredi lors de sa première séance d'entraînement un Camp des loges aux allures de camp retranché avec le public tenu à l'écart dehors et dedans une nuée de journalistes du monde entier.

«Quel cirque on fait pour un vieillard», enrage même un cycliste qui essaie péniblement de passer par là alors que le PSG a choisi ce jour pour célébrer publiquement, quasiment en mondiovision, le 1er entraînement du célèbre footballeur-people.

Le petit stationnement qui jouxte le camp est inhabituellement plein et les camions des télévisions en direct ont même débordé sur la route, où les caméras sont braquées sur l'entrée du centre.

Une cinquantaine de partisans ont bravé le froid pour tenter d'apercevoir «Beck's». Et même si c'est mercredi, peu d'enfants sont présents. Mais l'Anglais est arrivé bien avant eux et avec les bâches qui entourent désormais tout le périmètre, ils ont peu de chances d'être exaucés.

«Mes filles Lorina et Juliana voulaient voir Beckham et Lucas», explique Afsa, la maman.

Une centaine de journalistes

«Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu, mais là, c'est l'arrivée de Beckham et c'est important pour le club même si je sais très bien que je ne pourrai pas le voir. Tout a été arrêté pour les partisans depuis qu'Ancelotti est là. C'est comme ça», commente, à peine dépité, Jérémy, 25 ans pour expliquer une assistance aussi résignée que clairsemée .

Avec son appareil photo, il tente de capter par les interstices du tissu ce qui se passe à l'intérieur alors que quelques ouvriers de la DDE ou un couple d'Anglais avec le maillot du LA Galaxy, l'ancien club de Beckham, sont en retrait.

Une dizaine de policiers sont là, passifs, pour assurer l'ordre.

Dans le centre, Beckham est le 11e joueur a pénétrer sur la pelouse, immédiatement interpellé bruyamment par les photographes désireux de capter son regard.

Avant d'atteindre le rond central, il s'entretient rapidement avec l'entraîneur Carlo Ancelotti et son adjoint. Pour assister à la scène, une centaine de journalistes de médias de dix pays, sur plus de 200 demandes selon le club, ont dû pour la première fois faire une demande d'accréditation avant d'obtenir le précieux sésame.

Mardi soir, Beckham était encore dans les tribunes à Valence pour assister à la victoire de sa nouvelle équipe en Ligue des champions. Il est ensuite arrivé à Paris en pleine nuit avec le groupe.

«Comme n'importe quel joueur»

Dans l'avion, il a été «traité comme n'importe quel joueur et n'a pas particulièrement discuté avec les dirigeants», assure un témoin.

Bonnet rouge et chaussures roses, les bras dans le dos, le gendre idéal écoute sagement les consignes. Après différents exercices, il réalise sa première opposition. Van der Wiel, Ménez, Verratti, Matuidi et Le Crom resteront à jamais ses premiers coéquipiers parisiens.

Sur la touche, Carletto et l'élégant directeur sportif Leonardo, tout de noir vêtu, observent. L'Anglais donne deux passes décisives, mais n'inscrit pas de but.

Surtout, les bras souvent sur les hanches, il ne refuse pas la bouteille d'eau qui s'offre à lui.

Les télévisions suédoises, américaines, japonaises et anglaises n'en perdent pas une miette. Pourtant, le symbole métrosexuel semble prendre un malin plaisir à rester de dos pour éviter de s'offrir à la vue et au mitraillage des photographes.

Au loin, quelques enfants tentent encore vainement de regarder.

Ensuite, pendant que ses partenaires regagnent le vestiaire, le néo-Parisien finit par quelques foulées pieds nus dans le sable, toujours avec Mauri, l'adjoint transformé pour l'occasion en chaperon.

Ces derniers efforts produits, il rentre à son tour sans oublier, en bon pro, de lever la main pour contenter les objectifs.

Sa première séance aura duré à peine une heure.