Daniel Belleau a reçu la bonne nouvelle en milieu de semaine dernière. Le superviseur des arbitres de la MLS l'a contacté pour lui annoncer qu'il serait du trio arbitral chargé de la grande finale, disputée aujourd'hui à Los Angeles.

Après avoir lâché un «yes» au terme de la conversation, l'arbitre adjoint s'est rapidement remis au travail, afin d'être fin prêt pour cet «accomplissement d'une saison et même d'une carrière dans l'arbitrage».

En compagnie de Silviu Petrescu et Darren Clark (deux autres Canadiens), Belleau participera donc à son 16e match de la saison. Pas question cependant de changer ses habitudes après six ans dans la MLS.

«Ça doit être sensiblement pareil, parce que nous avons été choisis en raison de ce que nous avons fait pendant toute la saison, souligne-t-il en entrevue. Il n'y a pas de raison de changer sa préparation physique ou la façon d'étudier les équipes. La seule différence est que l'on arrive une journée plus tôt pour des réunions techniques.»

L'importance de la préparation

Le meilleur compliment à faire à un arbitre est de lui dire qu'on ne l'a pas remarqué durant un match. Dans cette ère où chaque décision est instantanément décortiquée, cela signifie qu'il a parfaitement fait son travail. Belleau ne néglige rien dans sa préparation afin de connaître tous les acteurs du terrain sur le bout des doigts.

«On regarde surtout les tactiques des équipes et les confrontations un contre un, afin de voir s'il y a des inégalités entre certains joueurs. On veut anticiper ce qui peut arriver et ne pas se laisser surprendre durant le match. On veut savoir ce que les joueurs sont habituellement capables de faire et de quelle façon ils réagissent.»

La MLS Cup 2012, qui mettra en scène le Galaxy de Los Angeles et le Dynamo de Houston, marque également un tournant pour les hommes au sifflet et au drapeau. Petrescu, après avoir été élu meilleur arbitre de la saison par les joueurs et les médias, sera le premier Canadien à diriger ce grand rendez-vous.

«Ça démontre que les arbitres canadiens sont capables de faire du bon travail et qu'ils réussissent à percer et à se mettre en valeur au niveau de la MLS», résume Belleau. Il espère que cela inspirera la relève.

Arbitre depuis l'âge de 13 ans

Directeur de production dans une entreprise manufacturière, Belleau est devenu arbitre en 1987, à l'âge de 13 ans. Également engagé dans le comité régional d'arbitrage de la région de Québec, il possède une vaste expérience du soccer international. En plus de la Ligue des champions de la CONCACAF, il a notamment été assistant lors de matchs de la sélection américaine, jamaïcaine et salvadorienne.

Il ressent néanmoins un petit stress avant chaque joute. Le rendez-vous d'aujourd'hui (16 h 30) ne fera pas exception. «Il y a toujours une pression et, d'ailleurs, il faut qu'il y en ait une. De mon côté, je ne me sentirais pas dans le match si j'étais trop relax. Il y a doit y avoir un certain stress, sans qu'il soit extrême.»