L'équipe la plus agréable à regarder contre celle qui a fait de la combativité sa véritable marque de commerce. Voilà comment Patrice Bernier résume la MLS Cup du 1er décembre qui mettra aux prises les mêmes adversaires qu'en 2011, soit le Galaxy de Los Angeles et le Dynamo de Houston.

Tout en espérant une finale plus intéressante que l'an dernier, le milieu québécois vote, sans hésitation, pour les Californiens. Lors du seul duel de l'Impact contre le Galaxy, le 12 mai, Bernier avait largement eu le temps prendre des notes mentales depuis le banc des remplaçants qu'il n'avait pas quitté.

«C'est l'équipe qui nous a donné le plus de problèmes et que j'ai apprécié regarder, explique-t-il. Elle joue en combinaisons, ce qui est rare dans la MLS, et parvient à développer un style plus latin avec des une-deux, des percussions...»

Les armes du Galaxy sont surtout nombreuses. Les plus connues? Robbie Keane, meilleur joueur des présentes séries éliminatoires, Landon Donovan et David Beckham dont l'aventure en Californie s'achèvera avec ce match. «Il ne faut pas lui donner trop de temps et d'espace parce qu'il peut, en une passe, mettre le ballon dans ton dos et dans les pieds de l'attaquant. La première attaque débute avec lui», prévient Bernier.

Le groupe de Bruce Arena compte aussi sur de bons soldats, moins médiatisés, mais efficaces lorsque cela compte. Le milieu gauche Mike Magee est de cette race, tout comme Juninho qui, grâce à son travail de l'ombre dans l'axe, est le complément idéal du numéro 23.

«Il couvre beaucoup de terrain, ce qui permet à Beckham de s'éparpiller et d'avoir ce rôle assez libre. Et puis, il peut aussi mettre des frappes de 30 mètres», rappelle Bernier.

Un bel ajout

De son côté, le Dynamo ne compte sur aucune grande vedette internationale, mais parvient à répéter ses bonnes performances, en séries, saison après saison. Inconstants en deuxième moitié de campagne, les Texans se sont réveillés en séries pour écarter leurs adversaires. Chicago, Kansas City et DC United ont tous goûté à la recette préparée par Dominic Kinnear. Une recette dont les deux principaux ingrédients sont l'organisation et la pugnacité.

«C'est une équipe combative, hargneuse, qui ne donne rien à l'adversaire même quand elle mène au score, souligne Bernier qui, incluant les matchs préparatoires, a croisé la route du Dynamo à cinq reprises, en 2012. Elle joue toujours de la même façon, de la première à la 90e minute et elle peut aussi faire la différence sur coups de pied arrêtés.»

Les coéquipiers d'André Hainault disposent d'ailleurs de meilleurs arguments que lors de la dernière MLS Cup, perdue 1-0. Brad Davis sera présent, Will Bruin est l'un des attaquants en forme du moment et Boniek Garcia s'affiche comme la plus belle prise estivale dans la MLS.

«Il a amené un peu plus de variété en libérant aussi Brad Davis, dit Bernier du milieu hondurien. Il percute, il est un peu plus joueur, il peut garder le ballon et il apporte beaucoup du côté opposé de Davis. Maintenant, le danger ne vient plus que d'un seul joueur.»

Pas de doute, la finale s'annonce plus excitante... sur papier.