Un mois après le nul ramené d'Espagne (1-1), l'équipe de France a bouclé l'année 2012 en beauté et confirmé ses belles promesses sur la pelouse des vice-champions d'Europe italiens, vaincus 2-1 en amical, mercredi à Parme.

Le principal enjeu de ce rendez-vous contre la Nazionale était de savoir si les Bleus étaient capables de rééditer leur exploit du 16 octobre.

Le sélectionneur français Didier Deschamps peut être totalement rassuré: ses troupes se sont montrées plus qu'à la hauteur de l'événement face au vieux rival italien. Elles peuvent désormais se projeter sereinement vers les échéances importantes de début 2013, avec les réceptions de l'Allemagne en février en amical, de la Géorgie puis de l'Espagne en mars en qualifications pour le Mondial-2014.

Le sélectionneur Cesare Prandelli pourra, lui, tirer des enseignements mitigés de la rencontre, dont il avait profité pour faire quelques expérimentations.

«Il était juste d'essayer de nouveaux joueurs, et nous essaierons encore, a-t-il assuré après le match. Il ne faut pas trop spéculer sur le résultat, nous avons fait des bonnes choses ce soir, même si certains mouvements doivent être améliorés.»

Ainsi, Stephan El Shaarawy, 19 ans, aligné d'entrée, a marqué son premier but pour sa 3e sélection, bien lancé dans la profondeur par Montolivo après une action de classe (35e).

Mais les Italiens n'ont ensuite pas tenu le score, bousculé par l'excellent Mathieu Valbuena.

Valbuena étincèle

Le Marseillais, déjà le détonateur bleu après son entrée en jeu en seconde période en Espagne, a été l'homme du match côté français, avec en prime un but splendide, son 3e en 18 capes. Valbuena a en effet réussi à effacer deux défenseurs italiens sur le côté gauche avant de délivrer une magnifique frappe dans la lucarne opposée de Sirigu, titularisé en lieu et place de la légende Buffon (37).

Les Italiens ont ensuite encaissé un deuxième but en seconde période, par l'attaquant lyonnais Bafétimbi Gomis, qui, à peine entré en jeu et laissé étrangement seul, coupait bien un tir trop croisé de Patrice Evra (67).

Cette réalisation récompensait le coaching de Deschamps, bercé par la «culture de la gagne» italienne après de nombreuses années passées à la Juventus Turin, en tant que joueur puis entraîneur.

Les hommes de Prandelli peuvent se mordre les doigts de ne pas avoir été plus réalistes en fin de rencontre où ils exerçaient une pression intense.

Ainsi, Giaccherini heurtait la transversale d'une frappe du droit.

Le gardien Hugo Lloris, en grande difficulté dans son nouveau club de Tottenham, était ainsi de nouveau sauvé par son montant, comme en première période après une frappe flottante de Mario Balotelli.

Comparé à l'aisance et à la puissance de «Super Mario», la performance en attaque de Giroud, le buteur français en Espagne, a été en revanche plus contrastée. Le Gunner avait la lourde charge de faire oublier Benzema et il n'a que rarement eu l'occasion de se mettre véritablement en valeur.