Il y a 231 jours, à Vancouver, l'Impact était cette équipe aux contours mal définis et plus que jamais en quête de son identité. Trente-trois matchs et 42 points plus tard, l'organisation montréalaise a acquis des certitudes sur le terrain, en plus d'avoir gagné l'appui de milliers de partisans au Québec.

Pour son dernier match de la saison, cet après-midi à 14 h, l'Impact a donc cette double mission contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre: remporter les trois points, tout en régalant son public à l'occasion de la journée des partisans.

«C'est l'occasion d'attirer une autre bonne foule, de réaliser une autre bonne performance sur le terrain afin qu'ils repartent satisfaits», a résumé Jesse Marsch.

Malgré la tournée en Italie, au début du mois de novembre, les joueurs ressentent aussi le besoin de se faire plaisir. Pour eux, une page se tourne dans ce premier chapitre du club dans la MLS. «C'est un peu frustrant de finir la saison parce que nous sommes une belle bande de copains et que nous avions envie de continuer l'aventure. Nous allons profiter de ces dernières minutes de jeu», a assuré Hassoun Camara.

Mais l'aventure ne serait pas complète sans l'atteinte d'un dernier objectif, soit celui de devancer les Whitecaps de Vancouver au classement.

«Nous voulons réellement l'emporter et être la meilleure équipe canadienne à avoir joué dans la MLS. Mais nous savons que nous avons battu la Nouvelle-Angleterre deux fois et qu'ils vont vouloir nous rendre la vie difficile», a prédit Marsch à propos de son dernier adversaire de l'année.

Si l'Impact a lutté pour les séries jusqu'au début du mois d'octobre, le Revolution a lâché prise dès la mi-septembre. Avec 32 points seulement, le club de Foxborough n'a jamais été dans le coup et reste très loin de ses belles années sous Steve Nicol. Il est tout de même capable de réaliser quelques performances surprenantes, comme le témoigne sa victoire acquise face à Chicago (1 à 0), la semaine dernière.

En l'absence de son meilleur buteur, Saën Sene, le Revolution s'est tourné vers de plus jeunes joueurs, dont Diego Fagundez ou Dimitry Imbongo. Le joueur hondurien Jerry Bengtson, bien connu des partisans canadiens, peut aussi faire mal.

«Sene a été dangereux cette saison, mais ils peuvent aussi compter sur Jerry Bengtson, a d'ailleurs confirmé Davy Arnaud. Il a également été dangereux récemment, surtout avec sa sélection nationale. Mais que nous nous préparons pour un joueur ou pour un autre ne change pas grand-chose à ce que nous essayons de faire depuis le début de la saison.»

Le chant du cygne pour Sutton

Greg Sutton regardera cet après-midi son dernier match en tant que joueur de l'Impact. Le longiligne gardien de

35 ans a d'ores et déjà annoncé qu'il ne sera pas de retour sur les terrains, la saison prochaine.

Sutton a disputé six saisons à Montréal, de 2001 à 2006, avant de revenir dans le giron du club, l'an dernier. En 2012, il a disputé 24 minutes, au Colorado, le 26 mai.

«Je ressens évidemment des émotions contradictoires, mais c'est le bon temps pour passer à un nouveau chapitre de ma vie», a indiqué Sutton, hier.

Il est déjà acquis que le résidant de Repentigny continuera à côtoyer le monde du soccer, fort d'une carrière de 13 ans en clubs et de 16 sélections avec l'équipe nationale canadienne.

«Ce sport m'a apporté de belles choses et mon objectif est d'en redonner une partie et de continuer à ce qu'il prenne de l'expansion au Québec et au Canada.»

Avec sa verve et son humour, Sutton était un personnage très apprécié dans le vestiaire du club. Autant par ses coéquipiers que par ses entraîneurs. «C'est un ami et un gars avec qui tout le monde s'entend. Il a beaucoup de personnalité, il aime jaser et le voir quitter l'équipe est un peu triste», a souligné Patrice Bernier. «Il a été un atout pour ce club pendant de nombreuses années et un atout pour moi, cette saison. Je suis heureux pour lui, il a eu une grande carrière», a ajouté Jesse Marsch.

Quant à savoir si Sutton allait marquer cette fin de chapitre par une soirée spéciale, le gardien se fait réaliste.

«Avec des enfants, je ne peux plus faire la fête comme avant. Déjà que je m'endors sur mon canapé à 9 h, le soir...»