Quarante-huit heures plus tard, Patrice Bernier était encore à court de mots pour expliquer la lourde défaite canadienne au Honduras (8-1). Avec cette pénible élimination lors des qualifications, le débat sur la pertinence de l'association canadienne a même repris de plus belle. «Ce sont les mêmes questions qu'il y a 10 ans. Est-ce que c'est la fondation? On attend que le haut pousse le bas. Il faudrait regarder d'autres pays où le bas pousse vers le haut», a ainsi commenté le joueur québécois.

Pour ce match, par contre, la sélection a été placée dans d'excellentes conditions, a-t-il ajouté, avec notamment un vol direct vers San Pedro Sula. Comment alors expliquer ces 90 minutes sans saveur? «Je ne pense pas que l'on puisse y parvenir. Nous avons accordé des buts rapides et frappé un mur. Nous n'avons pas été capables de réagir, a résumé le numéro 8 montréalais. [...] C'est un match qui ternit tout ce qui avait été fait de bon ces dernières années, ainsi que la progression du soccer canadien.»

Arrêté à 49 sélections

Bernier n'a reçu aucune explication de la part de Stephen Hart sur sa non-participation à ce match.

Alors qu'un nouveau cycle devrait commencer, son compteur risque de rester bloqué à 49 sélections. «Je savais que ce serait probablement mes deux derniers matchs si nous ne nous qualifiions pas. Je suis pas mal sûr qu'ils vont commencer à préparer 2018 afin que les jeunes acquièrent un maximum d'expérience.»