Le film de la saison de Zarek Valentin ne s'est pas vraiment déroulé selon le scénario prévu. Le défenseur de 21 ans n'a disputé que la moitié des matchs de l'Impact et n'a pas été aperçu, dans la MLS, depuis le 21 juillet.

Considéré comme la plus belle prise du repêchage d'expansion, Valentin a, il est vrai, connu son lot d'épisodes malchanceux au cours de la campagne. Son premier séjour à l'infirmerie est survenu le 28 avril à la suite du match contre les Timbers de Portland. Une contusion au mollet droit l'a alors obligé à regarder ses coéquipiers pendant quatre matchs.

Et alors qu'il traversait un excellent passage, avec, en prime, un beau but le 8 juillet contre le Crew de Columbus, une entorse de la cheville gauche l'a stoppé net dans son élan, deux semaines plus tard.

«Je n'ai jamais été aussi souvent blessé durant la même saison, a indiqué celui qui avait également manqué le début de saison en raison du tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques. C'est évidemment très décevant, mais d'un autre côté, ce n'était pas une mauvaise préparation de ma part. C'était davantage un incident malheureux dans le cas de ma blessure à la cheville.»

Même s'il est totalement rétabli depuis plus d'un mois, Valentin a dû se contenter de quelques minutes lors des rendez-vous de la ligue de réserve. Pendant sa seconde blessure, l'Impact a enchaîné les victoires avec une défense qui a offert de solides garanties.

À ses cinq succès consécutifs, les Montréalais n'ont cédé que deux buts.

Sur le flanc droit, celui où Valentin a passé la grande majorité de son temps, Jesse Marsch a fait appel à Jeb Brovsky, Matteo Ferrari et Hassoun Camara, qui est régulièrement l'un des meilleurs joueurs sur la pelouse.

«Quand on est prêt à rejouer au moment où l'équipe traverse une aussi bonne période, c'est difficile d'engranger des minutes, a d'abord avoué le natif de Lancaster, en Pennsylvanie. Mais une fois que cela s'estompe, cela devient une décision de l'entraîneur.

«J'essaie d'être prêt et de mettre à profit les entraînements pour être le plus affûté possible.»

Marsch ne s'est pas entretenu avec son jeune joueur sur les raisons de ce changement de statut.

Valentin compte néanmoins l'aborder pour en savoir davantage sur la gestion des troupes montréalaises lors des trois derniers matchs de la saison.

Pas une année perdue

L'ex-bénéficiaire du programme Génération Adidas ne considère pas que cette période difficile constitue un recul dans sa jeune carrière.

Même s'il a disputé 1000 minutes de moins par rapport à sa première saison, sous les couleurs de Chivas USA, le colocataire d'Andrew Wenger pense avoir grandi sur les plans humain et sportif. L'arrivée de défenseurs plus expérimentés a été à double tranchant pour lui.

«Quand des vétérans qui ont évolué à un très haut niveau arrivent et jouent ici, je m'assois et j'essaie d'apprendre. Mais, en même temps, je veux jouer. Il faut trouver le bon équilibre entre l'apprentissage et le désir d'être aussi sur le terrain», a conclu l'Américain.