Comme l'Impact a connu une première moitié de saison surchargée, il se retrouve désormais dans la peau du spectateur. Alors que ses matchs s'espacent de plus en plus, il reste surtout à l'affût des résultats de ses rivaux, s'accrochant à l'espoir d'un faux pas. Avec sa septième place et sa respectable récolte de 39 points en 29 rencontres, le onze montréalais se retrouve donc dans une situation précaire, où chacun de ses rendez-vous a valeur de finale. Stimulé par un Patrice Bernier étincelant ou un Marco Di Vaio à l'efficacité retrouvée, l'Impact pourra-t-il remonter la pente et compter sur un coup de pouce extérieur? Survol de la fin de saison de ses quatre adversaires.

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DYNAMO DE HOUSTON

Troisième, 45 points, 28 matchs

À domicile: Nouvelle-Angleterre, Montréal, Philadelphie

À l'étranger: Kansas City, Philadelphie, Colorado

Premier de l'Association de l'Est, le 3 août, le Dynamo de Houston a ensuite enchaîné quatre matchs sans la moindre victoire en raison de défaillances défensives. Les finalistes de 2011 ont finalement retrouvé le sourire, jeudi dernier, en l'emportant 1 à 0 contre le Real Salt Lake.

«Chaque fois qu'une équipe est sur une lancée, tu ne veux pas déranger ses habitudes, mais il y a toujours le risque de perdre sa concentration dans certains secteurs. Puis, ils ont aussi affronté des adversaires plus difficiles», estime Jesse Marsch pour expliquer ces déboires aoûtiens.

Des quatre rivaux de l'Impact, les Texans étaient les mieux cotés en début d'année et n'auront pas de difficulté à participer aux séries. D'autant plus que leur calendrier est extrêmement favorable.

«Je connais bien le groupe et l'entraîneur, je sais qu'ils seront compétitifs en cette fin de saison», ajoute Marsch.

Attention toutefois à l'accumulation de matchs puisque le Dynamo dispute, parallèlement, la Ligue des champions de la CONCACAF. Les matchs du mercredi soir peuvent laisser des traces physiques et mentales...

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FIRE DE CHICAGO



Quatrième, 44 points, 26 matchs

À domicile: Montréal, Columbus, Philadelphie, DC United

À l'étranger: Toronto, Kansas City, New York, Nouvelle-Angleterre

En 2011, le Fire avait fini sa saison en force grâce au recrutement de Sebastian Grazzini et de Pavel Pardo. Depuis, l'équipe de l'Illinois a largué le meneur de jeu argentin pour procéder à une autre revue d'effectif. Ainsi, au cours de l'été, le club a acquis l'attaquant néerlandais Sherjill MacDonald et le milieu uruguayen Alvaro Fernandez. Finalement, Chris Rolfe a fait ses grands débuts au mois de juin, après une blessure à la cheville.

Cette conjonction d'évènements a permis au Fire de remonter au classement avec quatre victoires lors de ses cinq derniers matchs.

«Il y a un excellent leadership au sein de ce club, avec une direction qui sait comment avoir du succès. L'équipe possède aussi un bon entraîneur et les nouvelles pièces du puzzle l'ont tout simplement rendue meilleure», croit Marsch.

Concernant Rolfe, auteur de 5 buts en 11 titularisations, l'entraîneur montréalais estime qu'il est, devant le but adverse, l'un des deux joueurs les plus talentueux qu'il ait côtoyés.

À noter que Chicago va affronter ses trois plus proches poursuivants au cours des prochaines semaines.

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CREW DE COLUMBUS



Cinquième, 42 points, 27 matchs

À domicile: Chivas USA, Philadelphie, Kansas City, Toronto

À l'étranger: New York, Chicago, DC United

Lors de ses 16 premiers matchs de l'année, le Crew n'avait marqué que 17 buts. Depuis l'arrivée de Jairo Arrieta et de Federico Higuain, les joueurs de l'Ohio ont marqué un seul but de moins en... 10 rencontres.

«Higuain a réussi des jeux décisifs depuis son embauche, mais la question est maintenant de savoir s'il sera capable de continuer en cette fin de saison», se demande Marsch.

Invaincu entre le 15 août et le 5 septembre, le Crew est devenu, avec l'Impact, l'équipe en forme de l'été. L'équipe qui, peu importe la situation, est capable de revenir au score en fin de match.

La récente défaite contre le triste Revolution de la Nouvelle-Angleterre est peu significative puisqu'elle est survenue au terme d'une succession de sept matchs en 21 jours.

Le Crew profite également d'une motivation supplémentaire après la mort de son jeune milieu de terrain Kirk Urso. «Il y a cet élan sentimental et cette unité au sein de leur groupe. Cela pourrait être un facteur dans cette course aux séries», souligne Marsch.

«Si j'étais un membre du Crew, je serais fier de la façon dont les joueurs ont réagi.»

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DC UNITED

Sixième, 41 points, 27 matchs

Domicile: Nouvelle-Angleterre, Chivas USA, Columbus

À l'étranger: Philadelphie, Portland, Toronto, Chicago

Contrairement à Chicago et Columbus, DC United a bien démarré l'année avant de traverser une période plus creuse. Le club de Washington excelle à domicile, mais son parcours à l'extérieur - 9 défaites en 13 matchs - n'est pas très rassurant. «Cette situation m'est familière», dit Marsch en riant, faisant le parallèle avec l'Impact. Il enchaîne ensuite en insistant sur la jeunesse de DC United.

«Il s'agit d'une équipe talentueuse qui a énormément d'options en attaque. Mais en fin de saison, le plus important est de bien défendre plutôt que de bien attaquer. Ce sera leur défi.»

DC United peut aussi compter sur le Canadien Dwayne De Rosario, un habitué des gros matchs proclamé joueur par excellence en 2011. «Il est dans la MLS depuis longtemps et il a prouvé qu'il savait comment gagner. Il sera un atout majeur», conclut Marsch.

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CALENDRIER DE L'IMPACT

15 septembre @ Chicago

22 septembre c. Kansas City

6 octobre @ Houston

20 octobre @ Toronto

27 octobre c. la Nouvelle-Angleterre