À moins de subir d'autres blessures d'ici la fin de la saison, Matteo Ferrari disputera les cinq derniers matchs du calendrier régulier sur le côté droit de la défense. En concurrence avec Alessandro Nesta et Nelson Rivas, le défenseur central italien prend son mal en patience et accepte la décision de son entraîneur.

Sur le terrain du Crew de Columbus, samedi, Ferrari a disputé un deuxième match sur les flancs après un séjour de 70 minutes sur la gauche, contre Philadelphie, le 4 août. «Ce n'est pas ma position favorite, mais les entraîneurs me demandent de jouer là et d'aider l'équipe grâce à mon expérience. J'essaie de faire de mon mieux», dit-il en tapant ses chaussures l'une contre l'autre.

Approche différente

Âgé de 33 ans, Ferrari découvre une nouvelle position qui requiert des caractéristiques bien différentes. Alors qu'un arrière central mise davantage sur l'anticipation et le placement, le latéral moderne a la tâche de bien défendre, mais également de choisir le bon moment pour attaquer et, idéalement, centrer. À ce chapitre, le numéro 13 n'a touché que 26% de ses ballons dans le territoire du Crew, contre 42% pour le latéral gauche, Jeb Brovsky.

Sur une séquence, en première période, il n'a pas eu les automatismes nécessaires pour anticiper une remise de Marco Di Vaio près du poteau de corner. Bref, Ferrari a excellé cette saison en défense centrale, mais il est conscient que les changements tactique et physique sont importants.

«Comme arrière latéral, ta mission est différente. Il y a beaucoup plus de course et d'aller et retour sur le couloir alors que dans l'axe, il s'agit davantage de sprints avec une plus grande importance au niveau du positionnement.

«Quand tu es sur le côté, tu participes davantage à la construction du jeu. Tu es plus actif dans la moitié de terrain adverse. J'espère avoir bien fait lors de mes deux matchs», déclare-t-il.

Défense à trois ou à quatre

Alors que la course pour les séries s'intensifie, il semble risqué pour l'Impact de changer de schéma afin de permettre à ses trois défenseurs centraux d'évoluer dans les meilleures conditions. On se rappelle que la défense à trois a déjà été abordée dans le club, au début du mois d'août, en plus d'être un sujet récurrent sur les blogues et forums.

L'idée ne s'est finalement jamais matérialisée même si Ferrari croit toujours que l'Impact pourrait jouer dans un tel système. Peu utilisées dans la MLS, les défenses à trois sont monnaie courante dans le championnat italien et parfois même dans la sélection italienne.

«Nous l'avions envisagé et je pense que nous pourrions évoluer comme ça, plaide Ferrari. Chez l'Impact, nous avons les joueurs pour cela, mais les entraîneurs croient davantage à une défense à quatre. Nous devons faire ce qu'ils disent.»

Même si ce changement de position ne l'enchante guère, Ferrari s'accommode donc de cette situation. La donne serait toutefois différente s'il devait évoluer à droite sur une période plus longue. Serait-il disposé à y rester durant toute une saison? Imaginons que le problème resurgisse au début de la prochaine saison...

«C'est quelque chose dont nous devrons discuter parce que ce n'est pas ma position. Pour l'instant, je fais de mon mieux avec cinq matchs à jouer et ce n'est pas le temps de penser aux individualités. L'an prochain? Je ne sais pas si j'ai les caractéristiques pour le faire durant toute une saison.»