Nikolai Tolstykh, ancien joueur du Dynamo Moscou dans les années 1970-1980, a été élu lundi président de la Fédération russe de football (RFS), succédant à Sergei Fursenko qui avait démissionné après l'élimination en juin de la sélection nationale au premier tour de l'Euro-2012.

Tolstykh, 56 ans, a recueilli 148 voix sur 270 au deuxième tour de scrutin lors d'une réunion extraordinaire de la Fédération à Moscou.

L'ancien défenseur du Dynamo Moscou (125 matches entre 1977 et 1983) a exercé diverses fonctions au sein de son club, avant de prendre la direction de la Ligue russe de football entre 1992 et 2000.

Tolsthykh, qui bénéficiait du soutien du ministre des Sports Vitaly Mutko, est par ailleurs le directeur du Comité olympique national.

«Je suis heureux que mon programme ait été approuvé par la communauté russe du football», a déclaré le nouveau président qui entend mettre l'accent sur le développement du football chez les jeunes avant le Mondial-2018 organisé pour la première fois en Russie.

Son élection intervient moins d'une semaine après l'annonce de l'ouverture d'une enquête par la Cour des comptes russe sur les finances de la Fédération.

L'institution a été saisie par un député qui voudrait comprendre comment la Fédération a trouvé l'argent pour payer les salaires élevés de l'actuel sélectionneur de l'équipe nationale, l'Italien Fabio Capello, et de son prédécesseur, le Néerlandais Dick Advocaat.

Les salaires des deux sélectionneurs n'ont pas été divulgués, mais selon la presse russe, Capello toucherait autour de sept millions d'euros par an et Advocaat aurait perçu environ 9-10 millions d'euros annuels.

Après la révélation de l'enquête de la Cour des comptes, la Fédération a annoncé vendredi avoir enregistré plusieurs démissions de personnalités: l'ancien chef de la Cour des comptes Sergueï Stepachine, l'ex-premier ministre Viktor Zoubkov et le chef de l'administration présidentielle Sergueï Ivanov.

Le départ de Fursenko a conduit à la découverte d'une dette de 500 millions de roubles (12 millions d'euros) de la Fédération envers la banque Rossiya basée à Saint-Pétersbourg, selon des médias russes.