Le Bayern Munich ou le Borussia Dortmund? Aucun doute possible pour Olivier Occéan, qui estime que les Bavarois reprendront leur couronne cette saison, en Bundesliga. Plus qu'un simple pronostiqueur, l'attaquant québécois sera un acteur à part entière de cette campagne 2012-2013 sous les ordres de son nouveau club, l'Eintracht Francfort.

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Entre de courtes vacances au Québec, l'été a donc été placé sous le signe de la nouveauté pour le Brossardois. Après avoir aidé le Greuther Fürth à rejoindre l'élite - grâce à ses 17 buts -, il a été transféré à Francfort pour une somme évaluée à 1,9 million de dollars. Entre les deux promus, il existe toutefois un monde d'écart. L'Eintracht évolue dans un magnifique stade de 50 000 places et compte plus de 16 000 abonnés. Le club, créé en 1899, a été champion d'Allemagne à la fin des années 50 et a remporté la défunte Coupe de l'UEFA, en 1980.

«La différence entre les deux clubs, c'est le professionnalisme, a indiqué Occéan en entrevue téléphonique. Francfort est un plus gros club avec beaucoup plus de partisans qui viennent aux entraînements et qui sont plus exigeants. Il y a aussi davantage d'histoire.»

Occéan avoue qu'il a très hâte au premier match du championnat, samedi contre le Bayer Leverkusen. Surtout que les premiers pas ont été difficiles pour l'Eintracht, la semaine dernière.

«Je suis très motivé par ce début de championnat parce que, dimanche, nous avons perdu contre une équipe de deuxième division (FC Erzgebirge), en Coupe d'Allemagne. Cela ne s'est pas très bien déroulé et les fans veulent maintenant un bon résultat. Je pense que cela va bien se passer.»

En tant que promu, la première cible de l'Eintracht demeure le maintien en première division. Mais sous la houlette d'Armin Veh, le club compte imiter Hoffenheim ou Mayence, deux autres promus qui avaient connu d'excellents départs en Bundesliga. Pour y arriver, il a notamment recruté le milieu de terrain japonais Takashi Inui, en plus de conserver Alexander Meier, 17 buts l'an dernier, et Sebastian Rode, l'un des meilleurs jeunes passeurs d'Allemagne.

«Nous sommes une équipe qui essaie de jouer très vite balle à terre, qui va vers l'avant en essayant de passer par les côtés avec des milieux qui montent beaucoup, résume Occéan. Oui, nous visons le maintien, mais on voit ces deux dernières années que tout peut arriver en football.»

Sur un plan plus personnel, Occéan a parcouru un énorme chemin depuis son départ vers l'Europe, en 2004. Au cours des trois dernières années, il n'a cessé de grimper les échelons en passant du championnat norvégien à l'élite allemande. Entre-temps, il a fait des passages d'une seule saison en troisième, puis en deuxième division allemande. «J'espère juste continuer comme cela et marquer des buts. Je ne vois pas pourquoi cela arrêterait, j'essaie encore d'aller vers le haut.»

Les débuts d'Occéan seront diffusés samedi à 12h30 sur la chaîne Gol TV. À tous ceux qui ne connaissent pas encore la Bundesliga et ses 45 116 spectateurs en moyenne par match, l'international canadien a un petit message: «L'ambiance dans chaque stade est exceptionnelle. Le public est passionné, c'est vraiment phénoménal.»