La Liga, le championnat espagnol, redémarre aujourd'hui avec l'assurance d'une autre guerre épique entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Tour d'horizon.

La continuité au Barça

L'identité barcelonaise a tellement été poussée à l'extrême ces dernières saisons que seul un autre pur produit du club pouvait aspirer à la succession de Pep Guardiola.

Tito Vilanova était la personne toute désignée: formé au Barca, il a longtemps été dans l'ombre de Guardiola avec la réserve, puis l'équipe première. Plus qu'un simple adjoint, il était au coeur des décisions stratégiques.

Vilanova connaît donc parfaitement les joueurs, le Tiki-taka et les exigences d'un public gâté par une succession de bons résultats obtenus avec la manière. Les joueurs ont d'ailleurs confirmé que peu de choses avaient changé durant la préparation estivale. Le récital rendu sera le même, seules quelques notes devraient changer. Il va notamment abandonner la défense à trois, utilisée à de nombreuses reprises l'an dernier. Pour le reste, les premières réponses seront données, demain, face à la Real Sociedad. Guardiola a placé la barre très haute, Vilanova devra poursuivre une oeuvre qu'il a également contribué à bâtir et à ériger en modèle.

Le Real encore meilleur?

Jose Mourinho a souvent dit qu'il fallait le juger lors de sa deuxième saison passée à la barre de ses équipes. Effectivement, il a remporté le championnat espagnol, l'an dernier, et commence la saison 2012-2013 avec le même groupe auquel devrait seulement se greffer le Croate Luka Modric. «En principe, nous allons recruter un joueur qui apportera un plus à l'équipe, mais un joueur et c'est tout», a indiqué l'entraîneur qui souhaite désormais être affublé du surnom de «Only one». Avec un groupe plus profond que le Barça, le Real est parvenu à convaincre Gonzalo Higuain de rester même s'il a perdu sa lutte face à Karim Benzema. Seul Kaka, plutôt décevant ces deux dernières saisons, devrait quitter le navire madrilène dont la prochaine mission, en plus de garder son titre domestique, est de remporter une Ligue des champions. Le dernier sacre européen remonte à 2002.

Les malheurs de Malaga

Le duel entre le Real et le Barça, mais aussi celui entre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, occupent énormément de place au niveau médiatique. Encore une fois, les autres clubs en seront réduits à se contenter des miettes laissées par les deux géants. Troisième l'an dernier, le FC Valence s'est montré assez actif pour, au minimum, conserver ce rang. Fernando Gago, Joao Pereira, Andres Guardado et Nelson Valdez poursuivront ainsi leur carrière sur la Costa Blanca. Malaga, dont l'arrivée d'un propriétaire qatari était entourée d'énormes espoirs, paye de son côté un train de vie trop luxueux. En plus de retards de paiement, la dette oblige aujourd'hui la revente de joueurs acquis l'an dernier. Cela pourrait profiter à l'Atletico Madrid qui a conservé l'ossature du groupe, vainqueur de la Ligue Europa, au mois de mai.