Sans entraîneur après la suspension de dix mois infligée à Antonio Conte dans le cadre du scandale des matchs truqués dit «Calcioscommesse», la Juventus Turin aborde la Supercoupe d'Italie dans une drôle d'ambiance contre Naples, samedi à Pékin.

Ce match honorifique entre le champion en titre (la Juve) et le vainqueur de la Coupe (Naples), qui donne traditionnellement le coup d'envoi de la saison italienne, risque d'être phagocyté par les derniers développements de l'affaire.

Dans son malheur, la Juventus peut se réjouir d'avoir vu son défenseur Leonardo Bonucci et le milieu Simone Pepe, également impliqués dans le scandale, échapper à toute sanction.

Mais la décision de la commission disciplinaire de la Fédération italienne tombe mal et ruine une partie de l'image d'un football transalpin en plein exercice de promotion en Chine, un mois et demi après une belle place de finaliste à l'Euro-2012.

La rencontre ne sera toutefois pas dénuée d'enjeu sportif. La Juve pourra étrenner ses recrues estivales, notamment le défenseur brésilien Lucio, arraché à l'Inter Milan. Côté napolitain, il faudra guetter les conséquences du départ de l'Argention Ezequiel Lavezzi au Paris SG, alors que l'autre vedette de l'attaque, l'Uruguayen Edinson Cavani, vient tout juste de reprendre l'entraînement après avoir disputé le tournoi olympique avec la Celeste et sera peut-être un peu juste.

Si les Turinois partiront favoris, ils devront se méfier du Napoli qui, en gagnant la Coupe d'Italie, leur avait infligé leur unique défaite de la saison dernière.