Les dernières semaines ont montré que le Dynamo de Houston était un adversaire redoutable dans son nouveau domicile, le BBVA Compass Stadium. Malgré une courte embellie en deuxième mi-temps, l'Impact est devenu, samedi soir, la plus récente équipe à s'en rendre compte avec une défaite de 3 à 0.

Avec un deuxième match cette semaine, Jesse Marsch avait remanié son équipe en laissant notamment Patrice Bernier et Justin Mapp sur le banc. Plus que les joueurs entrants, le principal enseignement de ces rotations a été, encore une fois, la position reculée de Felipe, aux côtés de Collen Warner.

À une telle position, le petit Brésilien perd sensiblement de son influence et ne parvient pas à trouver aussi facilement Marco Di Vaio. Davy Arnaud, le moins technique et créatif des milieux offensifs est, du même coup, devenu le troisième joueur ces dernières semaines à évoluer en soutien de l'Italien.

Après quelques bonnes occasions en début de match dont une tête de Lamar Neagle sur le poteau, l'Impact a ainsi largement perdu la bataille du milieu de terrain. Coincés dans leur propre camp, les Montréalais ont aussi gâché chaque occasion potentielle avec des centres trop longs ou des incompréhensions dans les appels dans la profondeur.

Il a fallu attendre la 77e minute pour que l'Impact cadre la première de ses deux tentatives, au coeur de sa meilleure séquence du match. Pour atteindre un tel résultat, Marsch a dû sacrifier Di Vaio - peu servi et peu impliqué-, muscler le milieu avec l'entrée de Bernier et placer Felipe un cran plus haut. Ce dernier a été l'origine de l'occasion la plus nette avec un décalage pour Arnaud dont le centre a débouché sur un tir au ras du poteau de Sanna Nyassi (78e minute).

L'Impact, mené alors 1 à 0, mais accentuant la pression, aurait même pu obtenir un penalty sur un centre du Gambien bloqué de la main par André Hainault.

Problèmes défensifs

Marsch pourrait faire un très long montage des erreurs défensives de ses joueurs depuis le début de l'année. Encore une fois, ces errements ont couté cher à l'Impact face au Dynamo, l'une des équipes en forme du mois de juillet. Le premier but? Une succession de mauvaises décisions avec Dennis Iapichino, d'abord pris dans son dos, puis incapable de suivre Will Bruin. Le centre a ensuite été repris, en deux temps, par Macoumba Kandji, plus rapide que Zarek Valentin et Donovan Ricketts.

Le onze montréalais a ensuite cédé à deux reprises en fin de match, notamment sur un corner de Brad Davis repris de la tête par Bobby Boswell. Sur le jeu, Arnaud a suivi le même joueur que Bernier, laissant l'excellent défenseur texan tout seul à cinq mètres du but de Ricketts. D'où la discussion animée qui a suivi le but. L'histoire se répète et moi aussi.

Médiocre sur ces phases arrêtées depuis de trop longs mois, l'Impact aurait même pu être coulé plus tôt dans le match si Hainault, seul au deuxième poteau, n'avait pas été signalé hors-jeu sur un coup-franc de la gauche.

Trois Québécois

Pour la première fois de l'histoire de la MLS, trois Québécois ont évolué sur un même terrain. Avec Hainault, et avant l'entrée de Bernier, Karl Ouimette a remplacé Valentin qui s'est blessé à la cheville gauche à la 22e minute.

Défenseur central de formation, l'ancien joueur de l'Attak de Trois-Rivières, puis de l'Académie montréalaise, a plutôt effectué ses débuts sur le côté droit. Dans les circonstances, Ouimette a livré une performance plus que respectable.

«J'attendais ce moment depuis longtemps, a indiqué le jeune joueur. J'ai vraiment tout donné aujourd'hui. Je pense avoir bien contré les adversaires et contrôlé le ballon. J'ai été en mesure de m'ajuster assez rapidement à ma position.»

Le geste défensif du match est par contre revenu à Thomas qui a sauvé Ricketts, auteur d'une mauvaise sortie à l'extérieur de sa surface (65e minute). Le Jamaïcain a effectué un tacle parfait sur Kandji, à quelques mètres de la ligne de but avant de dégager le ballon.