Tout était parfait en ce début de soirée pour le nouveau joueur désigné de l'Impact de Montréal, Marco Di Vaio. Jusqu'à ce que le Toronto FC s'en mêle.

Le no 9 de l'Impact a été chaleureusement accueilli pendant la présentation du onze partant et de nouveau à son arrivée sur le terrain. Le Romain de 36 ans s'est même retrouvé impliqué dans quelques-unes des séquences dangereuses de l'Impact en début de rencontre, s'attirant de nouveau les acclamations de la foule.

Ça n'a pas duré.

Comme à son habitude contre Montréal, le Toronto FC a été en mesure de neutraliser les milieux de terrain de l'Impact, qui a eu bien du mal à lancer efficacement son attaque et à alimenter son nouvel attaquant.

«On s'est fait battre dans toutes les facettes du jeu et nous n'avons pas été en mesure de lui donner le ballon, tout simplement», a résumé l'entraîneur-chef, Jesse Marsch.

«J'aurais souhaité qu'on dispute un autre genre de rencontre», a admis Di Vaio - en français - dans le vestiaire.

«On a fait une bonne première demie. On s'est donné des occasions de marquer. Ensuite, on s'est fait marquer des buts et on n'a pas bien réagi. Ça a alors été bien difficile pour nous de faire quoi que ce soit. Ça n'a pas été un bon match pour nous.»

Faisant preuve d'un bel esprit d'équipe, Di Vaio a refusé de parler de déception personnelle.

«Ce n'est pas moi qui compte. Ce que je veux, c'est faire de bonnes choses pour l'équipe. On n'a pas bien fait. Alors on pense à la prochaine (partie).»

D'ailleurs, les joueurs de l'Impact s'expliquaient mal cette déroute complète de l'équipe.

«On contrôlait plutôt le match dans les premières minutes. On s'est créé de belles occasions. On dit toujours qu'on veut rentrer au vestiaire en avant ou avec un pointage nul, ce que nous avons fait, mais ils nous ont ensuite surpris deux fois en contre-attaque. Il semble que ce soit la même histoire qui se répète», a dit le capitaine Davy Arnaud, d'accord avec l'analyse de son entraîneur, qui estime que l'équipe a été totalement dominée.

«Jesse dit depuis le début qu'il veut qu'on soit une équipe contre laquelle il est difficile de jouer, qui est solide défensivement. Un équipe contre laquelle il est difficile de jouer et fiable défensivement n'accorde pas autant de buts que nous le faisons. Il faut que cette philosophie s'installe, car si nous continuons de cette façon, nous ne serons pas l'équipe que nous pouvons être. C'est une défaite embarrassante.»

Les joueurs de l'Impact devraient d'ailleurs en entendre parler: après la rencontre, le président de l'équipe, Joey Saputo, a déclaré sur son compte Twitter que cette défaite «était totalement disgracieuse (Absolute disgrace. Enough said.)». Comme le président n'a pas l'habitude de passer par quatre chemins pour faire savoir sa façon de pensée, vaudrait peut-être mieux ne pas le croiser si vous portez le maillot bleu...