Il y a trois ans, Jesse Marsch était le capitaine de Chivas USA. Encore l'an dernier, Justin Braun inscrivait huit buts sous le maillot rouge et blanc tandis que Zarek Valentin y apprenait les rudiments du métier de joueur de soccer professionnel. Le défenseur Shavar Thomas et l'entraîneur des gardiens Preston Burpo sont également passés par le deuxième club de Los Angeles.

Une petite odeur caprine - les chèvres étant le surnom de Chivas USA - se dégage donc de l'effectif montréalais au moment de rendre visite au club californien pour la première fois, ce soir à 22h30.

«Ce match est un petit peu spécial, car j'ai adoré jouer pour ce club, a expliqué Marsch. Il y a beaucoup de nouveaux visages, mais également de vieilles connaissances qu'il sera plaisant de revoir.»

Si Marsch a pris sa retraite sous le maillot de Chivas USA, Valentin, lui, est parti au terme du repêchage d'expansion. L'ancien bénéficiaire du programme Génération Adidas confirme qu'il a gardé un certain attachement et que la fin abrupte n'a entraîné aucun ressentiment.

Sur le plan de l'effectif, Valentin sera légèrement perdu puisque Chivas a quelque peu changé de visage avec notamment les arrivées de Juan Agudelo ou de Danny Califf.

«En ayant joué là-bas, il y a une certaine proximité avec certains joueurs même s'il ne reste que trois partants de l'an dernier, a d'ailleurs rappelé Valentin. Malgré un certain niveau de confort, je vais devoir rester alerte, car on ne sait jamais ce qu'un match peut apporter.»

Si les rumeurs d'un déménagement à San Diego ont bercé les dernières années de Chivas USA, les Chèvres partagent toujours le quotidien du Galaxy de Los Angeles. Ils évoluent même au Home Depot Center, l'un des premiers stades particuliers au soccer qui est aussi plus long et plus large que la moyenne.

«C'est quelque chose que nous pouvons utiliser à notre avantage, car nous aimons avoir la possession du ballon. Cela peut nous donner plus d'espace pour faire tourner le ballon et créer des chances de marquer», a analysé Braun.

Récolte identique

Avec 15 unités au compteur, les deux adversaires ont le même nombre de points après 14 rencontres. Avant une correction infligée par le Real Salt Lake (3-0), les Californiens restaient sur une séquence de six matchs sans défaite, toutes compétitions confondues. De quoi respirer après plusieurs épisodes d'inconstance cette année.

«Ils sont en grande forme actuellement même s'ils ont eu mauvais résultat la semaine dernière. Il y a de la qualité dans cette équipe qui est bien organisée et difficile à percer», a dit Braun.

Une des caractéristiques de Chivas USA est d'être un hôte particulièrement généreux. En huit occasions, il n'a gagné qu'à une seule reprise devant ses partisans. Ironiquement, cela s'est produit contre le Galaxy, le 19 mai.

«Nous ne nous attachons pas trop à ce genre de chose, car nous abordons les matchs les uns après les autres, a tempéré Valentin. Nous savons qu'il s'agit d'un environnement dans lequel nous pouvons gagner.»