Il n'a fallu que 15 minutes, mardi, pour que l'Impact et Bernado Corradi se mettent d'accord. Alors que son contrat s'achevait à la fin du mois de juin, l'attaquant italien a décidé de prolonger son séjour à Montréal jusqu'au terme de la présente saison.

S'il reste encore quelques détails à régler avant la signature officielle, Corradi a déjà donné, en guise d'entente, une franche poignée de main à Joey Saputo et à Nick De Santis.

«Nous sommes tous heureux d'en être venus à une entente verbale, a indiqué le joueur jeudi matin après l'entraînement de l'Impact. Je dois seulement attendre que mon frère arrive d'Italie pour regarder tous les papiers. Mais il n'y aura aucun problème.»

Arrivé à la fin du mois de février dans le cadre d'un essai, l'ancien joueur de la Lazio de Rome et de Manchester City s'est tout de suite senti «chez lui» au sein de l'Impact. Celui qui a trouvé le chemin des filets à quatre reprises ne s'imaginait pas quitter le navire après seulement trois mois et 600 minutes de jeu réparties sur 10 rencontres.

«Comme joueur, cela se voyait qu'il voulait rester ici. Il aime beaucoup l'équipe, le club et il est un compétiteur. Il veut finir la saison pour que nous ayons du succès», a soutenu De Santis.

Cette entente met également un point final aux rumeurs voulant que Corradi retourne en Italie à l'issue de son premier contrat. Après le démenti du président montréalais, le 1er juin dernier, le joueur de 36 ans a également tenu à clarifier la situation. Même si l'éloignement familial n'est pas facile à vivre, son esprit n'a jamais été tourné vers son pays natal durant cette pause qui dure depuis le 26 mai.

«Personne ne m'a appelé et je n'ai jamais cherché à me retrouver dans une autre situation, a-t-il martelé. J'ai toujours été concentré sur l'Impact et ce championnat. Je voulais finir le travail ici.»

En restant à Montréal, Corradi s'assure également de retrouver le joueur désigné Marco Di Vaio qu'il a déjà croisé en sélection nationale et à Valence. L'arrivée de son ami et compatriote a-t-elle pesé dans la balance?

«Bien sûr. Marco est l'un de mes meilleurs amis et j'ai été très heureux qu'il s'entende avec le club. Pendant deux mois, il me demandait, par téléphone, des informations sur le club et l'atmosphère. Quand il pourra jouer, ce sera dans un nouveau stade. Il arrive donc au meilleur moment de la saison.»

Une association Corradi-Di Vaio

À l'entraînement, jeudi, Jesse Marsch a testé deux schémas tactiques en vue du match face aux Sounders de Seattle, samedi. Dans le premier, l'Italien était associé à Andrew Wenger au sein de l'attaque montréalaise. En fin de séance, le premier choix du dernier repêchage était le seul attaquant axial. Les esprits sont, par contre, déjà dirigés vers le match du 27 juin et une possible association entre Corradi et Di Vaio.

«Il est normal de penser qu'une bonne chimie existe entre ces deux joueurs puisqu'ils ont joué ensemble et qu'ils se connaissent bien, a estimé Marsch. Une chose est certaine, ils nous rendent plus intelligents en attaque. Les choix seront difficiles pour moi, mais les options sont bonnes.»

L'expérience des deux hommes, combinée à leur profil distinct, est de bonne augure pour le personnel technique de l'Impact qui juge avoir suffisamment de cartouches offensives différentes pour connaître une bonne deuxième moitié de saison.

«Nous avons un très bon mélange d'attaquants avec Di Vaio, Corradi, Wenger, Miguel Montano ou Justin Braun. Chaque joueur apporte des éléments uniques et c'est ça qui est important. Chaque match est différent et exige quelque chose de différent de notre part», a ajouté De Santis.