Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'est réjoui mercredi d'avoir convaincu «presque tous» ses homologues intéressés par le football de se rendre en Pologne et en Ukraine pour assister aux rencontres de l'Euro 2012, à l'issue d'un sommet à Bruxelles.

«J'ai l'impression que tout le monde a salué la proposition de venir en Ukraine et en Pologne pour les matches», a-t-il confié à des journalistes. «Cela n'a rien à voir» avec la situation politique en Ukraine.

«Presque tous ceux qui sont intéressés (par le football) seront présents», a-t-il jugé en citant notamment la chancelière allemande Angela Merkel ou le président français François Hollande.

Plusieurs dirigeants européens avaient envisagé ce boycott politique des matches de l'Euro-2012 pour protester contre la situation de l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko.

Mais M. Tusk a estimé que les dirigeants avaient été convaincus par une déclaration de «Mme Timochenko elle-même».

Le président français a toutefois laissé entendre le contraire, lorsqu'il a été interrogé sur ce point à l'issue du sommet.

«J'aime beaucoup le football, mais ce qui se passe en Ukraine est un problème», a répondu M. Hollande à une question sur ce sujet.

L'Euro-2012, co-organisé par l'Ukraine et la Pologne voisine, est prévu du 8 juin au 1er juillet.

Les relations entre l'Union européenne et l'Ukraine sont actuellement empoisonnées par les allégations de mauvais traitements infligés à l'opposante et ancienne Première ministre Ioulia Timochenko, en attente de son procès en appel.

L'opposante est détenue à Kharkiv, l'une des quatre villes-hôtes ukrainiennes de l'Euro de football.