Dortmund-Bayern Munich : l'Allemagne ne pouvait rêver plus belle finale pour la 77e édition de sa Coupe que ce règlement de comptes entre le champion, en quête d'un premier doublé, et un dauphin, qui vise aussi la consécration européenne, samedi au stade olympique de Berlin à 20 h, heure locale.

Pour Jürgen Klopp, le grand blond qui a guidé Dortmund au 2e sacre consécutif, «c'est ce que le football allemand peut offrir de meilleur, un match à ne pas rater», tandis que son alter ego Jupp Heynckes veut combler un vide national en route vers la finale de Ligue des champions contre Chelsea une semaine plus tard.

Les deux entraîneurs devraient d'ailleurs aligner leur meilleur onze: Jupp Heynckes en misant sur les tombeurs du Real Madrid en C1 et Jürgen Klopp sur un groupe qui reste sur une série de 28 matches sans défaites et un record de 81 points en une saison de Bundesliga!

Le passé parle en faveur du Bayern, vainqueur de 15 de ses 17 finales de Coupe d'Allemagne, dont 5 lors des 10 dernières années, contre seulement 2 sur 4 pour Dortmund, la dernière quelques mois avant la chute du Mur.

Mais les deux dernières saisons ont été favorables aux Jaune et Noir qui ont remporté leurs quatre duels avec le Bayern, dont deux fois 1-0 cette saison.

De quoi irriter les Bavarois, peu habitués à enchaîner deux saisons sans titre ou trophée national.

«Tremplin moral»

«Deux victoires chanceuses», a estimé le portier Manuel Neuer, vainqueur du Pokal avec Schalke la saison dernière, alors que le Français Franck Ribéry parlait de «rage au ventre» et le buteur Mario Gomez de «tremplin moral avant la Ligue des champions».

Certes «la Coupe d'Europe est plus importante, mais je veux cette Coupe» d'Allemagne, a prévenu le patron Karl Heinz Rummenigge, rappelant qu'au «Bayern, on n'est pas du genre à faire un complexe d'infériorité».

Dortmund compte sur la présence de 50 000 fans dans la capitale, comme mise en bouche avant la parade dominicale dans les rues de la ville où plus de 250 000 personnes sont attendues pour célébrer le 8e titre du club voire...

Côté Bayern, Rummenigge a prévenu: «après cette finale commence la préparation de la Ligue des champions». Donc pas de longue nuit comme en 2010 après la victoire 4-0 sur le Werder Brême suivie une semaine plus tard de l'échec (2-0) contre l'Inter Milan en finale de C1.

Si le Bayern part favori des bookmakers, personne en Allemagne n'imagine un 5-0, comme l'an dernier entre Schalke et Duisbourg. Mais plutôt un score serré, comme le 2-1 du Bayern sur Dortmund en 2008, avec de possibles prolongations voire même une séance de tirs au but.

Financièrement, le Pokal est aussi une aubaine puisqu'elle offre 2,5 millions d'euros au vainqueur (2 millions pour le finaliste), pour un total de 6,256 millions depuis les 100 000 euros du premier tour.