L'aventure brésilienne de Marc Dos Santos ne pouvait pas mieux tourner. Quelques mois après son départ du Québec, l'ex-entraîneur de l'Impact fait tranquillement sa place au sein du très populaire club de Palmeiras, situé à São Paulo.

En plus de s'occuper de la gestion des moins de 16 ans, Dos Santos a été l'auteur d'un projet destiné à uniformiser le style de jeu et les entraînements de toutes les catégories d'âge. Les balbutiements de ce processus ont été grandement facilités par le profil des joueurs à sa disposition. Un profil dont les qualités sont accentuées par la pratique répandue du futsal, le soccer en salle.

«Les jeunes sont vraiment doués techniquement. C'est la grande différence par rapport à là où j'étais avant: voir leur première touche, leur passe, leur maîtrise. C'est vraiment un très bon niveau. Nous travaillons surtout sur les aspects physique, tactique et mental.»

Dos Santos est entré à Palmeiras en février sur les recommandations de Cesar Sampaio, ancien champion du monde et désormais directeur sportif du Verdão. Après un bref passage avec le FC Primeira Camisa, il a du même coup fracassé une porte guère empruntée par des techniciens étrangers par le passé. À l'image de ses joueurs qui s'illustrent dans tous les championnats du monde, le Brésil est extrêmement bien pourvu en entraîneurs de qualité.

«Je pense que je suis l'unique étranger au sein d'une académie d'un grand club, croit-il. C'est difficile d'y entrer parce que le Brésil est très fier de ses accomplissements, notamment en Coupe du monde. Palmeiras a montré une ouverture en pensant que de joindre ses connaissances à celles de personnes extérieures pourrait le rendre plus fort.»

Désormais rejoint par sa compagne et ses trois enfants, Dos Santos respire le bonheur dans la plus grande ville du Brésil. Fort de ses 11 millions d'habitants, la mégalopole du Sud-Est est également le berceau de quelques-uns des plus grands clubs sud-américains, dont les Corinthians, le São Paulo FC et Palmeiras. Santos n'est aussi qu'à une heure de route.

Le marché est donc énorme pour un entraîneur ambitieux. «Quand on entre à Palmeiras, il y a d'autres occasions qui se présentent et d'autres portes qui s'ouvrent au Brésil et à l'étranger, explique-t-il.

«Pour l'instant, j'aimerais y rester des années, mais il y a l'élection d'un nouveau président à la fin de l'année. Quand un nouveau président l'emporte, il peut mettre en place son propre personnel.»

En attendant ce scrutin, Dos Santos profite à fond de toutes les expériences. L'une des plus belles est de pouvoir côtoyer Luiz Felipe Scolari qui entraîne, pour la deuxième fois de sa carrière, l'équipe professionnelle du club.

«Il a une pression différente de la mienne, mais c'est quelqu'un de passionné qui aime ce qu'il fait. Je choisis mes moments pour lui parler et être avec lui», dit-il à propos de l'ancien sélectionneur brésilien et portugais.

Un oeil sur Montréal

Malgré un emploi du temps chargé, Dos Santos garde aussi un oeil averti sur les résultats de l'Impact. La plupart du temps par l'entremise de nouvelles sur l'internet, mais il a également pu voir quelques matchs en direct. Un an après sa démission, il reste encore très attaché.

«J'aime encore beaucoup l'équipe et je maintiens toujours un bon contact. Si l'Impact a besoin de quelque chose en relation au Brésil, je suis là pour l'aider.»