Avec son catastrophique début de saison, le Toronto FC présente tous les traits d'une bête blessée. Pire, une bête quasiment à l'agonie dont la demi-finale retour du Championnat canadien, mercredi soir à 20 heures, constitue une chance en or de mettre fin à son calvaire.

En mode prédateur après sa victoire à Kansas City, l'Impact s'attend donc à un sursaut de survie de la part des Ontariens après deux mois d'enfer. Car en plus d'enchainer les mauvais résultats - huit défaites dans la MLS -, une certaine dissension est apparue dans le vestiaire. Certains joueurs, dont l'attaquant Ryan Johnson, n'ont guère apprécié le comportement attentiste des derniers matchs.

À domicile et avec l'obligation de rebondir, Jesse Marsch a d'ailleurs prédit que les 90 minutes - ou 120 minutes - seront plus intenses que lors du triste 0-0 de mercredi dernier.

«Nous pensons qu'étant devant leurs partisans et dans un match très important, ils injecteront un peu plus d'émotions et d'énergie.

«En lisant les commentaires de leurs joueurs depuis quelques semaines, on constate un niveau de frustration et de désespoir qui peuvent les rendre dangereux.»

Autant Marsch que ses joueurs ont insisté sur le fait de ne pas tomber dans une certaine facilité après trois matchs sans défaite et aucun but encaissé durant cette séquence. Le premier quart d'heure sera surtout déterminant, a prévenu Sinisa Ubiparipovic qui pourrait débuter le match en tant que milieu gauche.

«Nous savons qu'il y aura un pressing important de leur part afin de marquer très tôt dans le match. Nous devons restés organisés comme lors des derniers matchs et ne pas céder.»

La nécessité de marquer en premier n'a pas non plus échappé à Marsch dans un match qui ne devrait pas prendre la forme du festival offensif de la saison. Mais comme à l'aller, il a demandé à ses troupes de ne se pas se décourager si l'ouverture du score tardait à venir ou si Toronto déjouait Donovan Ricketts.

«Je pense qu'il sera en effet important de marquer les premiers, mais si cela ne vient pas, il faudra gérer le match de la bonne façon, a indiqué l'entraîneur. Nous devrons aussi nous préparer à une fin de match assez folle. Peu importe le score, ce type de rencontre finit toujours de façon intense.»

Dans un passé pas si lointain, le BMO Field n'était pas l'enceinte la plus accueillante de la MLS. En cinq matchs cette année, Toronto y a cependant perdu davantage que lors de chacune des quatre dernières saisons. Malgré tout, aucun joueur montréalais ne s'attend à une partie de plaisir devant des partisans avides de victoire.

«C'est un endroit quand même assez difficile. Ils ont une foule agressive qui veut une victoire à domicile, a jugé Patrice Bernier. Cela reste un derby et nous nous déplaçons pour la victoire, que ce soit en temps régulier, en prolongations ou au tirs au but.»

Pluie battante et tirs au but

L'Impact s'est entraîné, mardi matin, au Complexe sportif Claude-Robillard sous une pluie battante. La séance a majoritairement pris la forme d'un match sur une moitié de terrain avant qu'elle ne se termine par un long exercice de tirs au but. Seul un autre 0 à 0 entraînerait des prolongations et, en cas de statu-quo, une fatidique épreuve de tirs au but.

Bernier, buteur sur pénalty à Kansas City, faisait partie de l'équipe des titulaires arborant un dossard orange fluo.

«Si je joue, c'est bien. Je vais pouvoir enchaîner des matchs et reprendre un certain rythme. Le plus important est d'aider l'équipe à remporter les demi-finales pour accéder à la finale.»

Une finale qui devrait opposer le vainqueur de mercredi soir aux Whitecaps de Vancouver qui s'étaient imposés 2 à 0 à Edmonton, la semaine dernière.

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Les onze partants probables

IMPACT

Ricketts

Brovsky - Thomas - Ferrari - Wahl

Arnaud - Warner - Bernier - Ubiparipovic

Corradi - Nyassi

* * *

FC TORONTO

Kocic

Eckersley - Henry - Cann - Morgan

De Guzman

Dunfield - Silva

Lambe - Johnson - Plata