Victorieux du Real de Madrid à l'aller en Bavière (2-1), le Bayern de Munich se sent capable de défendre ce maigre avantage lors de sa demi-finale retour de Ligue des champions, mercredi, à Santiago-Bernabeu, afin d'obtenir son billet pour une finale à domicile le 19 mai prochain.

«Tous les joueurs sont disponibles et nous sommes motivés, déterminés et concentrés. Nous pouvons réaliser notre rêve d'atteindre la finale à l'Allianz Arena. Ce serait historique», a confié Jupp Heynckes, l'entraîneur bavarois.

À l'aller, il y a une semaine, le Bayern avait ouvert le score par Franck Ribéry (17e). Rejointe à la marque sur un but de Mesut Ozil (52e), la formation de Heynckes s'était battue jusqu'au bout pour arracher la victoire grâce au 12e but dans la compétition de Mario Gomez (90e).

Au coup de sifflet final, les Madrilènes étaient à la fois déçus d'avoir perdu mais satisfaits d'avoir marqué un but à l'extérieur.

«C'est dommage d'encaisser un but à la dernière minute, c'est clair, mais ça a été un match fantastique et on part d'ici en sachant qu'on a marqué et qu'on pourra le refaire au match retour», avait commenté Pepe, le défenseur madrilène.

Les hommes de José Mourinho doivent gagner mais ils abordent la rencontre dans une forme étincelante et en ayant fait le plein de confiance grâce à leur succès 2-1 samedi au Camp Nou (2-1), le fief du FC Barcelone, que le Real pourrait retrouver en finale si le champion d'Europe en titre éliminait Chelsea dans l'autre demi-finale.

Cette victoire enlève une énorme pression aux Castillans qui, avec sept points d'avance sur les Catalans en tête de la Liga, sont pratiquement sûrs de gagner le titre.

À Santiago-Bernabeu, où il a remporté tous ses matches de Ligue des champions cette saison en marquant au passage 22 buts, le Real de Madrid, s'il sait garder sa cage inviolée, n'aura besoin que d'un but pour rejoindre une finale qui pourrait déboucher sur un 10e titre européen que tout Madrid attend depuis 10 ans.

Pour l'attaquant madrilène Cristiano Ronaldo, le Bayern est un «adversaire coriace» et, pour l'abattre, il compte sur l'appui du public de Santiago-Bernabeu.

«Le public jouera le rôle le plus important dès que nous aurons mis le pied sur la pelouse. C'est un match décisif et, nous les joueurs, sommes plus confiants quand nous sentons le soutien de nos partisans.»

En revenant à Santiago-Bernabeu, les Bavarois verront remonter à la surface de mauvais souvenirs. C'est sur le gazon madrilène il y a deux ans qu'ils ont perdu leur dernière finale européenne face à l'Inter de Milan (2-0).

L'entraîneur des Milanais était alors un certain José Mourinho qui avait déjà emmené le FC Porto au titre européen en 2004 et qui rêve, à présent, de devenir le premier technicien à remporter la C1 avec trois clubs différents.

Toutefois, bien qu'à l'extérieur, le Bayern ne devrait pas se montrer timide et se contenter de préserver sa petite avance car il a aussi les moyens de marquer sur terrain adverse avec ses rapides attaquants. Son entraîneur veut d'ailleurs que ses joueurs s'inspirent de la victoire arrachée sur la pelouse de Brême (2-1), samedi, en championnat grâce à un but, à la dernière minute, de Franck Ribéry, décidément en forme.

«Gagner la rencontre sur la fin à Brême était très important, a souligné Jupp Heynckes. Il y a des similitudes avec notre succès sur le Real de Madrid. Nous l'avons emporté en renversant à nouveau la situation. Aussi cela revêt-il une grande importance pour nous.»