Victime d'une importante déchirure au muscle ischiojambier il y a près de trois mois, Nelson Rivas devrait finalement retrouver ses coéquipiers la semaine prochaine.

Limité à du travail physique sur les lignes de touche, le défenseur colombien a grandement haussé le rythme ces derniers jours.

«En principe, je dois commencer à travailler avec le groupe la semaine prochaine, a expliqué le numéro 2 montréalais qui a multiplié les sprints, hier. J'ai fait beaucoup de travail physique pour revenir; ensuite, il faudra étudier les aspects plus tactique et technique avec le groupe.

«Quant à mon retour au jeu, ce sera la décision de l'entraîneur.»

Dès le début du camp d'entraînement, Jesse Marsch a pris toutes les précautions possibles envers son défenseur colombien. Le premier joueur mis sous contrat par l'Impact, en octobre dernier, a en effet un dossier médical assez épais, dominé par une opération au ligament collatéral externe du genou droit. Et même si le club ne précipitera pas son retour officiel, l'impatience est palpable, autant chez le joueur que l'entraîneur.

«Nous nous approchons d'un retour et on peut lire sur son visage toute son énergie et son envie de revenir sur le terrain. Il est bon de le voir courir plus intensément et de le voir faire différentes choses avec l'équipe, a souligné Marsch.

Un leader naturel

«Même quand il était au Mexique [lors du camp d'entraînement], il a montré qu'il était un leader naturel et un homme de qualité. La chimie avec le groupe est bonne, il doit maintenant bien se remettre sur les plans physique et mental.»

Cette blessure n'a fait qu'accroître les soucis de l'ancien défenseur de l'Inter Milan. Depuis son prêt à Livourne, en 2009-2010, il n'a été en mesure de disputer qu'une poignée de rencontres.

Avec l'Impact, il a immédiatement été identifié comme le pilier de la défense, secteur par lequel Marsch a commencé la construction du groupe. Non seulement il devait la stabiliser sur le terrain, mais son rôle s'annonçait tout aussi important dans le vestiaire. Il jure néanmoins qu'il fait sa juste part pour l'équipe en transmettant son expérience à ses coéquipiers. La frustration est cependant bien présente depuis le mois de janvier.

«Pour moi comme pour l'entraîneur et mes coéquipiers, c'était frustrant parce que je travaillais beaucoup et je me sentais à un haut niveau. C'est devenu encore plus frustrant de savoir que c'était une blessure assez importante qui allait être longue à guérir. Mais je suis presque prêt maintenant.»

Bouchées doubles dans les entraînements

En toute logique, Rivas constituera la charnière centrale montréalaise avec Matteo Ferrari. Il sait cependant que sa longue absence l'obligera à mettre les bouchées doubles lors des entraînements. Il a déjà pris un peu d'avance en multipliant les séances vidéo et en se focalisant sur le travail et les mouvements des arrières centraux lors des matchs.

L'Impact est d'ailleurs bien nanti à cette position avec Ferrari, Shavar Thomas et Hassoun Camara. Rivas croit qu'il lui faudra un peu de temps avant de montrer son vrai visage.

«Je reviens d'une longue blessure et je sais très bien qu'il est difficile de prendre ma place et de retrouver mon rythme. Il y a une belle et saine compétition dans l'équipe car cela te pousse à travailler plus fort.»

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