L'AC Milan, battu 2-1 sur le fil par la Fiorentina, a vécu une nouvelle désillusion samedi après son élimination en Ligue des champions, abandonnant la tête du championnat à la Juventus Turin, qui n'a pas tremblé à Palerme (2-0) lors de la 31e journée.

La Juve compte désormais un point d'avance sur son rival lombard et se positionne idéalement dans le sprint final, à sept journées du dénouement.

Les Rossoneri traversent une mauvaise passe dans le sillage de leur élimination en quarts de finale de la C1, mardi face au FC Barcelone (3-1) au Camp Nou.

«Nous devons nous ressaisir, car nous avons encore tout à gagner, a souligné l'entraîneur du Milan Massimiliano Allegri. Nous devons rester calmes, on ne s'attendait pas à trébucher ici, mais cela doit d'autant plus nous motiver au vu de ce qu'on a gâché.»

Ils doivent leur déconvenue de samedi à Amauri, ancien attaquant de... la Juventus. Le Brésilien a profité d'une erreur de Philippe Mexès en fin de match pour jouer un une-deux avec Stevan Jovetic et donner la victoire aux siens (89).

Auparavant, les Milanais étaient pourtant mieux entrés dans la partie en ouvrant la marque, sur un penalty généreusement accordé pour une faute de Matija Nastasic sur Maxi Lopez. Zlatan Ibrahimovic s'était chargé de le transformer pour inscrire son 23e but de la saison (31).

Mais les Toscans, pourtant modestes 15e de Serie A, ne baissaient pas les bras et parvenaient à égaliser par Jovetic juste après la pause.

L'entrée à la 84e minute de l'attaquant Antonio Cassano - opéré du coeur le 4 novembre 2011 et absent des terrains depuis cinq mois - n'a rien changé pour les Milanais.

L'Udinese se distingue

Face au 11e du classement, la Juventus a laissé passer une mi-temps avant de creuser l'écart. Le défenseur Leonardo Bonucci a ouvert le score de la tête sur un corner de Pirlo (56) avant que Quagliarella, d'une frappe enroulée du gauche, ne scelle le sort de la rencontre (69).

Reste aux Turinois, toujours invaincus, à tenir le rythme alors que se profile un match à haut risque face à la Lazio Rome, mercredi pour la 32e journée. Mardi, les Milanais auront eu l'occasion de reprendre temporairement leur bien, face au Chievo Verone.

Derrière ce duo de tête, la Lazio s'est positionnée pour la 3e place, la dernière directement qualificative pour la C1, en battant dans la soirée un de ses concurrents directs Naples (3-1).

Dans un stade olympique qui a rendu un vibrant hommage à Giorgio Chinaglia, ancienne gloire Laziale (meilleur buteur de la Serie A en 1974) récemment décédé à la suite d'un accident cardiaque, les Romains ont vite pris l'avantage par Candreva qui a profité d'une erreur de De Sanctis (9).

Après l'égalisation de Pandev à la demi-heure de jeu, la Lazio a su faire la différence en seconde période, grâce à Mauri (68), auteur d'un splendide retourné, avant que Ledesma en fin de match ne parachève le succès romain sur penalty.

Les hommes d'Edoardo Reja possèdent six longueurs d'avance sur les Napolitains et trois points de mieux que l'Udinese (51 pts), vainqueur dans l'après-midi se Parme (3-1), grâce notamment à Antonio Di Natale, auteur du deuxième but de l'équipe, sa 20e réalisation cette saison.

L'AS Rome (6e, 47 pts) a de son côté connu un coup d'arrêt dans sa quête d'une place en Ligue des champions, en s'inclinant à Lecce (4-2).

L'Inter Milan (7e, 45 pts) n'a pas fait mieux que le match nul contre Cagliari (2-2) dans un match délocalisé de Sardaigne à Trieste, car le stade Sant'Ellia est à moitié fermé pour insalubrité.

En milieu de tableau, le Chievo Vérone a battu Catane (3-2) et Sienne est venu à bout de Bergame dans le temps additionnel (2-1). Bologne a rapporté un triste match nul (0-0) de son déplacement à Cesena, la lanterne rouge.