Andrew Wenger a joué à la défense, au milieu de terrain et à l'attaque en route vers la MLS.

Et il continue de jongler depuis qu'il a été sélectionné au tout premier rang du Super repêchage de la MLS en janvier dernier. Seulement, c'est avec les études et le football professionnel qu'il jongle maintenant.

L'Américain de 21 ans, natif de Lancaster, en Pennsylvanie, fait la navette entre Montréal et Durham, en Caroline du Nord, où il retourne sur les bancs de l'université Duke pour des cours le samedi soir ou le dimanche matin avant de rejoindre le club d'expansion tard le mardi.

L'Impact (0-4-1) s'est incliné 5-2 samedi devant les Red Bulls de New York avant de se rendre directement vers Salt Lake City, où il a été battu 1-0 par le Real Salt Lake (4-1-0), mercredi.

Maintenant, l'équipe est de retour à Montréal pour son rendez-vous de samedi avec le Toronto FC.

«Ensuite, je prendrai environ une semaine à terminer l'école et je serai de retour à temps plein avec l'équipe», a indiqué Wenger, qui souhaite terminer son baccalauréat en histoire au cours de la saison morte.

«C'est certain que sportivement, ça n'a pas été l'idéal, car je suis avec l'équipe quelques jours et je dois ensuite retourner seul de mon bord avant de revenir. Mais ça aussi eu des bons côtés, car j'ai été en mesure de m'intégrer graduellement à l'équipe. Les entraîneurs ont été gentils de me laisser le temps nécessaire pour m'installer.»

En trois ans à l'université Duke, Wenger a amorcé les 63 matchs auxquels il a pris part. À ses quatre premiers matchs chez les professionnels, il a été utilisé comme substitut, disputant un total de 72 minutes. Mais il comprend la situation.

«Certainement. Surtout en raison de mes nombreux voyages: je ne vois pas comment je pourrais m'attendre à avoir plus de temps de jeu que celui que j'ai obtenu jusqu'ici. Mais cela changera avec le temps.»

Et il est toujours en train d'apprivoiser le calibre de jeu de la MLS.

«Le match est beaucoup plus rapide mentalement, a-t-il noté. C'est d'autant plus important de courir les bons tracés, d'être au même diapason que tout le monde sur le terrain. Surtout en défensive: de se trouver au bon endroit et de forcer l'adversaire à aller où tu veux qu'il aille. L'aspect mental est beaucoup plus présent que partout où j'ai joué avant.»

Ça lui laisse bien peu de temps pour profiter de moments spéciaux, comme de se retrouver sur le même terrain que la vedette des Red Bulls Thierry Henry.

«C'était vraiment bien. Malheureusement, ce n'était pas aussi bien que ça aurait pu l'être, puisqu'il a marqué trois buts.»

Mais il a déjà de bons souvenirs en tête, comme le match d'ouverture disputé devant 58 912 spectateurs.

«C'était vraiment spécial, quelque chose que je n'avais jamais vécu avant. (...) Nous avons des partisans fantastiques à Montréal.»

Wenger a été recruté par l'université Duke à titre de milieu de terrain, mais il a été converti en défenseur pour ses deux premières saisons avec les Blue Devils. Il a été transformé en attaquant à sa troisième campagne, au cours de laquelle il a mené l'Association de la Côte Atlantique (ACC) avec 17 buts et huits aides pour 42 points.

Il a été la recrue de l'année de l'ACC en 2009, son joueur défensif en 2010 et offensif en 2011. Il adore jouer à l'arrière, mais il aime bien marquer des buts et trouver les failles de la défense adverse.

L'Impact l'a utilisé à l'attaque jusqu'ici, mais Wenger dit qu'il pourrait aussi jouer en milieu de terrain ou à toute autre position.

«Je serai heureux peu importe où on m'utilisera.»

La plupart des observateurs s'attendaient à ce que Wenger, gagnant du trophée Hermann, remis au meilleur joueur de la NCAA, ou Darren Mattocks soit le premier choix du Super repêchage. L'Impact a opté pour Wenger, laissant Mattocks aux Whitecaps de Vancouver.

Wenger dit qu'il était heureux de s'amener à Montréal, puisque c'est plus près de sa famille.

«C'est une grande équipe et une organisation fantastique», a dit celui qui a grandi en encourageant Manchester United. Je ne peux me plaindre de rien jusqu'ici. Je suis seulement excité.»