À la suite de l'élimination prématurée des États-Unis dans le tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques, lundi à Nashville, l'Impact dispose désormais d'une nouvelle option au poste d'arrière droit.

Devancés par le Salvador et le Canada dans le groupe A, les jeunes joueurs américains ont déjà repris le chemin de leur club respectif. C'est notamment le cas de Zarek Valentin qui devait arriver, hier soir, à Montréal.

Jesse March jugera maintenant si le numéro 19 est suffisamment remis «mentalement et physiquement» de cet échec en vue du match de samedi contre les Red Bulls de New York. Mais Marsch a également répété qu'il n'aurait aucune réticence à faire appel à Calum Mallace, plus âgé que Valentin, mais sans aucune expérience dans la MLS.

Le défenseur rouquin n'affiche pas plus de doutes sur son potentiel. Une conviction peut-être renforcée par un parcours qui sort quelque peu des sentiers battus. Autant dans sa vie personnelle que sur le terrain, Mallace a dû s'adapter à de nouvelles situations.

Né à Torphichen, un petit village à égale distance de Glasgow et d'Édimbourg, il a vécu un premier déracinement à l'âge de 9 ans. Direction, le Minnesota en compagnie de ses parents et de ses frères.

«Initialement, nous ne devions passer que deux ou trois ans aux États-Unis pour le travail de mon père, explique-t-il. À l'époque, c'était une nouvelle aventure et cela m'enthousiasmait. Avec le recul, je dois dire que ma famille me manque et j'essaie d'être en contact avec elle le plus souvent possible.»

Ce fan d'Airdrie United, en deuxième division écossaise, n'a pas laissé ce changement de continent réduire sa passion pour le ballon rond. S'il avoue avoir été surpris par l'importance du soccer féminin, il a immédiatement pris le chemin d'un nouveau club au Minnesota.

Le plus beau but du Combine

Le nom Mallace est d'ailleurs bien connu des partisans locaux puisque Calum et son frère, Craig, ont fait les beaux jours de l'école secondaire Henry Sibley, à Mendota Heights. Aujourd'hui entraîneur, Craig a évolué avec le Thunder du Minnesota, dans la USL. Après un passage à l'Université Marquette, le cadet de la famille a plutôt participé au dernier Combine avec l'intention de rejoindre la MLS. Il a inscrit le plus beau but de ce rendez-vous en plus de voir sa cote grimper en flèche.

«Avant le Combine, personne ne me connaissait vraiment, puis il y a eu des discussions pour savoir si j'allais être choisi en première ronde.»

L'Impact était l'une des équipes intéressées. Mallace a alors eu un long entretien avec l'équipe technique montréalaise quelques jours avant le repêchage. Il a non seulement été séduit par les intentions de Marsch à son endroit, mais aussi par sa philosophie du soccer. Même si cela impliquait, pour lui, un changement de position sur le terrain.

«J'ai vraiment aimé ce qu'il a dit, confirme Mallace. Même s'il m'aligne en tant qu'arrière droit, il me voit toujours comme un milieu de terrain et il pourrait me faire jouer à cette position dans le futur.»

Il est toutefois peu probable que cela se produise au cours des prochains mois en raison de la profondeur montréalaise dans ce secteur de jeu. En attendant, Mallace apprivoise toujours le poste d'arrière droit laissé vacant par la suspension de Jeb Brovsky et les escapades de Valentin avec la sélection américaine des moins de 23 ans.

«Évidemment, le côté défensif est plus important. Même si on est amené à défendre en tant que milieu de terrain, il n'y a pas autant d'un contre un. Je sais que j'apprends tous les jours et je l'apprécie.»

Il apprécie également d'entamer sa carrière dans l'environnement montréalais.

«J'étais heureux d'être repêché par l'Impact puisqu'il existe toute sorte de possibilités avec une équipe d'expansion. J'essaie de donner le meilleur de moi-même et je suis très heureux ici. Montréal est une belle ville et je n'ai rencontré que des bonnes personnes.»