Tranquillement, l'Impact s'approche du record de 58 542 spectateurs établi par le Manic lors d'un match la saison 1981, dans la NASL.

La barrière des 50 000 billets vendus a été officiellement franchie, mercredi, en vue de la rencontre inaugurale face au Fire de Chicago, samedi au Stade olympique.

Déjà bien palpable, la fébrilité n'a fait que grimper davantage dans les rangs de l'Impact après cette annonce.

«Je parlais avec Joey Saputo, hier (mardi), et nous pouvons sentir que tout le monde au sein du club attend ce match avec impatience. C'est un grand moment et je suis heureux pour la ville et l'organisation», a résumé Jesse Marsch.

Si ce chiffre peut étonner aux quatre coins de la MLS, il ne fait que suivre une courbe ascendante. Plus de 55 000 personnes avaient assisté à la victoire montréalaise face à Santos Laguna (2-0), en Ligue des champions de la CONCACAF, en 2009. Même le match amical contre l'AC Milan, l'année suivante, avait attiré plus de 47 000 spectateurs.

Les anciens du club, avec une bonne connaissance du marché montréalais, n'ont donc guère été étonnés par ce chiffre qui ne fera que monter d'ici samedi. 2000 autres places dans des gradins temporaires ont d'ailleurs été mises en vente plus tôt cette semaine.

«Je ne peux pas dire que je suis surpris avec tout le soutien que le club a reçu dans le passé, a souligné Greg Sutton, présent au club entre 2001 et 2006, puis en 2011. C'est fantastique et espérons que nous puissions utiliser cela à notre avantage et créer quelque chose de spécial au Stade olympique, puis au Stade Saputo.»

Selon le gardien de 35 ans, certains de ses coéquipiers ont par contre été «agréablement surpris» par le soutien et la couverture drainée par le club depuis le début du camp d'entraînement. Pourtant, un indice a déjà mis la puce à l'oreille de certains joueurs. En 2011, le public des Whitecaps de Vancouver et du Toronto FC était parmi le quatuor de tête dans la MLS.

«Montréal est derrière nous et les deux autres clubs canadiens ont également de très bons partisans, a mentionné le milieu américain Justin Mapp. Je me doutais que cela allait être pareil ici, c'est super excitant.»

Selon Marsch, la présence d'une telle foule ne sera pas de nature à crisper les joueurs montréalais. Non seulement le match à Vancouver a eu l'effet d'évacuer toute la nervosité, mais certains de ses hommes ont déjà participé à de gros rendez-vous devant plus de 30 000 personnes.

«Il y a suffisamment de joueurs qui ont joué devant de grosses foules lors de grands matchs. Ce sera une bonne occasion de montrer à la foule qui nous sommes.»

Et la lune de miel va commencer dès samedi après-midi, promet-il grâce à l'enthousiasme de son groupe.

«Les spectateurs vont voir une équipe qu'ils vont apprécier. Nous serons une équipe facile à aimer en raison du style que nous essayons de pratiquer et du dévouement des joueurs. Les gens vont s'amuser.»