Avec 18 joueurs sous contrat, quelques pistes plus ou moins avancées et des probables échanges à venir, l'Impact va aborder le repêchage intra-équipe, cet après-midi, avec une certaine prudence.

Innovation de la dernière convention collective, ce repêchage - constitué de deux séances - permet aux clubs de choisir des joueurs en fin de contrat ou dont l'option n'a pas été levée. L'ordre de sélection est établi en fonction du classement de la dernière saison. Bon dernier, Vancouver possède le premier choix alors que l'Impact, avec son statut d'équipe d'expansion, occupe le 19e rang.

Le directeur des opérations soccer, Matt Jordan, reconnaît que les bonnes affaires sont plutôt rares en ce début du mois de décembre. «Nous n'avons pas mis autant d'efforts que lors du repêchage d'expansion parce que la plupart des joueurs touchent des salaires que leurs équipes respectives ne veulent plus verser.»

Combler des postes-clé

Surtout l'Impact doit encore combler des postes-clés au sein de son alignement. On pense ici à l'attaquant de haut-niveau tant annoncé ou au joueur canadien - l'Impact doit en avoir trois minimum - qui viendrait ajouter une saveur locale nécessaire à plusieurs niveaux. Ce repêchage n'entre donc pas dans l'équation pour bonifier une équipe qui a pris une belle forme depuis le 23 novembre.

«Nous avons monté notre groupe lors des dernières deux semaines et nous n'avons plus beaucoup de places disponibles. Nous devons être minutieux avec ces dernières positions.»

Les plus gros noms sur la liste initiale ont vite réglé leur situation ces derniers jours. Bobby Boswell s'est ainsi entendu avec le Dynamo de Houston tandis que Bobby Convey (San Jose) a été échangé à Kansas City. Le défenseur canadien, Ante Jazic, disputera, quant à lui, une quatrième saison sous les couleurs de Chivas USA.

Ryan Pore intéresse l'Impact

Jordan avance néanmoins le nom d'un joueur qui pourrait intéresser le club. Un joueur qui a fini la dernière saison à Montréal après avoir été prêté par les Timbers de Portland, mais qui participe à ce repêchage avec l'étiquette d'un joueur de l'Impact.

«Nous gardons toujours à l'oeil Ryan Pore que nous connaissons bien, évidemment. Il y a quelques joueurs dans le même cas, mais nous allons simplement voir comment cela va se passer durant ces deux étapes.

«Nous voulons être stratégique et ne pas procéder à une transaction pour dire d'en faire une.»

Si l'Impact jette son dévolu sur Pore, auteur de sept buts en 2011, cela se fera forcément lors de la deuxième étape ou après le 12 décembre. Non seulement parce qu'un club ne peut pas opter pour l'un de ses joueurs cet après-midi, mais parce qu'il est aussi avantageux de passer son tour lors de la première séance.

L'an dernier, seulement deux joueurs ont été sélectionnés dans ces conditions alors que 11 autres ont changé d'adresse pendant la deuxième séance, une semaine plus tard.

«Je m'attends à ce que lundi soit également une journée plutôt tranquille, croit d'ailleurs Jordan. Deux ou trois joueurs seulement pourraient être choisis.»

Cette disparité s'explique par la rigidité financière entourant le choix d'un joueur à l'occasion de la première séance. En levant son option, le club est par exemple contraint d'accepter les termes du contrat en cours. Une offre soumise à un joueur en fin de contrat doit, au minimum, égaler les chiffres de la précédente entente.

Ces obligations n'ont plus lieu lors de la deuxième étape. Même si elle doit être «de bonne foi», l'offre d'un club peut être plus basse que le salaire en vigueur. Par exemple, Josh Wolff et Ryan Cochrane - deux joueurs sélectionnés en 2010 - ont vu leur salaire respectif diminuer de 60 000 et 30 000 $. La même chose pourrait arriver à Pore dont la rémunération s'élevait à 80 000 $ l'an dernier.