Pour la première fois depuis la saison 2001, l'Impact n'est pas parvenu à se tailler une place en séries. Malgré une large victoire de 4 à 0 à Atlanta, samedi, l'Impact a échoué à un point de la sixième place après le succès des Stars du Minnesota sur la pelouse des RailHawks de la Caroline.

Le vol retour entre Atlanta et Montréal, hier après-midi, s'est donc fait dans une ambiance mélangeant déception et amertume. Mais même si cette élimination cruelle est survenue lors du dernier match du calendrier régulier, elle est la conséquence d'une saison en montagnes russes. Avec une entame désastreuse et des points bêtement lâchés dans le dernier tiers de la campagne, contre Tampa Bay ou Porto Rico.

«Nous pensions que l'emporter avec autant de passion, samedi, serait suffisant et que la Caroline nous aiderait, a admis le gardien Evan Bush. Nous pensions que c'était notre destin d'aller en séries après une telle séquence.

«Nous pouvons être furieux envers la Caroline, mais en fin de compte, nous n'avons que nous-mêmes à blâmer pour tous les points perdus en cours d'année.»

Placé sous le signe du changement avec huit arrivées, le début de saison s'est révélé comme une succession de blessures, de déceptions individuelles et de mauvaises performances collectives. Ce cocktail a mené à la démission de Marc Dos Santos, le 28 juin, et à l'arrivée de plusieurs joueurs en renfort dans la foulée. Le premier de ceux-ci a pris les traits d'une figure bien connue au club en Eduardo Sebrango, qui a finalement marqué 6 buts en 771 minutes de jeu.

«Il a apporté de l'expérience, de la personnalité et du caractère dans le vestiaire quand les choses étaient difficiles, a indiqué Nick De Santis. Mais il ne faut pas oublier Ian Westlake, Ryan Pore, Sinisa Ubiparipovic ou Cameron Knowles.»

Pore a d'ailleurs fini meilleur buteur avec sept buts, dont cinq lors des deux derniers matchs, tandis qu'Ubiparipovic a apporté une vision du jeu indispensable en milieu de terrain.

Tous ces changements ont finalement permis à l'Impact de se mettre en marche à la fin du mois de juillet et de ne perdre que deux matchs par la suite. Ce renversement de situation est d'ailleurs le principal motif de satisfaction dans une saison qui restera, malgré tout, très décevante.

«Je suis très fier de mes joueurs parce qu'en deuxième moitié de saison, nous sommes la meilleure attaque et la deuxième défense avec la deuxième fiche dans la ligue. C'est difficile à comprendre que cette équipe ne fasse pas les séries», a lâché De Santis.

«Cela a été un long chemin, a ajouté le capitaine Nevio Pizzolitto qui a, par ailleurs, confirmé sa volonté de participer au camp d'après-saison, la semaine prochaine. Dès le début, nous avons eu beaucoup de changements et beaucoup de difficultés à remporter des victoires. Mais je suis fier de cette équipe. Nous sommes restés ensemble et nous avons trouvé le moyen de gagner des matchs.»

Si loin, mais si près

Alors qu'il flirtait avec les Silverbacks d'Atlanta au classement en cours d'année, l'Impact aurait bien pu entamer les séries dans la position de favori. C'est en tout cas le sentiment qui habitait les joueurs montréalais lors des dernières semaines et encore davantage après la convaincante victoire en Géorgie. L'Impact y a réalisé une belle démonstration collective en marquant à trois reprises dans la première demi-heure.

«Quand on voit comment nous avons terminé, nous aurions aimé avoir cette équipe dès le début, a regretté Philippe Billy. La saison a été coupée en deux. C'est dommage de ne pas avoir fait un meilleur départ parce que cela se joue à très peu, et nous aurions été l'équipe à battre en séries.»

L'Impact quitte la Deuxième division avec une fiche de 265 victoires, 155 défaites et 71 verdicts nuls en saison régulière. Il jouera en MLS à partir de la saison prochaine.