Ce n'est parce que le onze montréalais joue sa saison samedi à Atlanta qu'il a changé ses habitudes d'entraînement cette semaine. Condamné à obtenir un meilleur résultat que les Stars du Minnesota, l'Impact possède il est vrai une vaste habitude des matchs couperets depuis un mois.

Avant d'attaquer la véritable préparation de cette rencontre décisive, Nick De Santis a mis l'accent sur la récupération lors des premiers entraînements de la semaine. Il n'a par contre pas senti le besoin de répéter l'ensemble des vertus qui ont fait le succès du groupe depuis la fin de match catastrophique face à Tampa Bay (3-3), le 10 août.

«Je vois leur comportement. Ils savent que c'est un gros match, mais ils sont en train de bien le gérer, a expliqué De Santis. Même lors du dernier match contre Edmonton, avec les décisions des arbitres, j'ai vu une équipe qui n'a pas été dérangée et qui a gardé sa concentration.»

Hormis les deux accrocs à Fort Lauderdale et à Porto Rico, l'Impact a bien répondu présent lors du dernier mois sous l'impulsion de ses recrues estivales. Durant cette bonne passe où le club n'a concédé que deux buts en 630 minutes de jeu, De Santis a très souvent vanté l'état d'esprit affiché par son groupe.

«Il y a cette solidarité entre les joueurs sur le terrain. Ils ont crée une atmosphère où tous les joueurs travaillent les uns pour les autres.

«Il faut continuer à faire ce que l'on a commencé. Les joueurs ont travaillé forts pendant deux mois pour être dans cette position. Nous avons énormément confiance en eux pour ce match.»

Les bons résultats ont évidemment aidé au développement d'une «énergie positive» dans le vestiaire. Une énergie qui est également renforcée par le fait que les Stars n'ont battu que les Silverbacks d'Atlanta depuis leur victoire au Stade Saputo, le 6 août.

Si son concurrent possède donc une longueur d'avance au classement, l'Impact a, de son côté, un avantage mental grâce à la dizaine de matchs marquée par le sceau de l'interdiction de perdre.

«On est déjà dans un état d'esprit de séries dans nos têtes depuis plusieurs semaines, a expliqué Philippe Billy. Ce n'est pas une chose normale, mais c'est devenu notre routine.»

Un match de finale

Même si Atlanta a connu quelques bons matchs en septembre, la différence de niveau entre les deux clubs est à la hauteur du 4-0 infligé par l'Impact à l'équipe géorgienne, le mois dernier. Mais le contexte actuel interdit aux Montréalais de prendre leur adversaire à la légère.

«Les gars réalisent l'importance de cette semaine, a confirmé le capitaine Nevio Pizzolitto. Les deux derniers mois ont été incroyables et tout le monde veut participer aux séries parce que l'on sait que l'on peut bien faire. C'est comme une finale et nous allons à Atlanta pour gagner le match.»