Pour la 57e fois de l'histoire, les meilleurs clubs européens se retrouvent, dès cet après-midi, pour disputer la plus prestigieuse des compétitions du vieux continent. Avec son lot d'espoirs, de découvertes et d'interrogations. En voici cinq.

1- Existe-t-il un groupe de la mort?

Avec les tirages du FC Barcelone et de l'AC Milan, le groupe H a temporairement pris des allures de groupe de la mort. Mais au terme du dévoilement des quatre équipes, le mois dernier, cette distinction revient plutôt au groupe A composé du Bayern Munich, de Manchester City, de Naples et de Villarreal.

Si aucun de ces clubs n'a été sacré champion l'an dernier, leur qualité et leur homogénéité font de cette poule la plus ardue des huit. Il s'agit d'ailleurs du seul groupe avec quatre représentants issus des quatre plus grands championnats européens.

2- Quels concurrents pour le Barça et le ManU?

Non seulement les surprises sont extrêmement rares lors de la phase de groupes, mais les deux finalistes de 2010-2011 sont tombés dans des poules relativement faciles. Outre l'AC Milan, le Barça sera opposé au BATE Borisov et au FC Viktoria Plzen. De leur côté, les Red Devils ont hérité du Benfica Lisbonne, du FC Bâle et du FC Otelul Galati.

Comme chaque saison, les autres favoris se retrouvent en Espagne et en Angleterre. Demi-finaliste l'an dernier, le Real Madrid est mieux armé que lors des Clasicos du printemps dernier pour aller jusqu'au bout. S'il sort indemne de cette phase, Manchester City - étincelant en championnat - possède également tous les atouts pour faire un bon bout de chemin.

Chez les clubs italiens, l'AC Milan compte prendre sa revanche après une élimination en huitièmes de finale l'an dernier. Il n'a pas dépassé ce stade de la compétition depuis 2006-2007.



3- Enfin un vainqueur à domicile?

Aucune équipe n'est parvenue à soulever la coupe «aux grandes oreilles» sur sa propre pelouse depuis le sacre de l'Inter Milan à San Siro en 1964-1965. Cette année, c'est au tour du Bayern Munich de tenter de mettre fin à cette disette puisque la finale aura lieu le 19 mai, à l'Allianz Arena.

Après une dernière campagne sans titre, les Bavarois ont renforcé leur défense et redonné les clés de la maison à l'entraîneur Jupp Heynckes. Même si le Bayern est un ton en dessous des Barça ou ManU, il peut toujours surprendre avec ses milieux excentrés Arjen Robben - actuellement blessé - et Franck Ribéry. La complicité de ce dernier avec le buteur Mario Gomez a d'ailleurs incité la presse allemande à remplacer «Robbery», contraction de Robben et Ribéry, par «Gomery».

4- Y aura-t-il un Schalke 04 cette année?

Guidé par l'éternel Raul, Schalke 04 a succédé à l'Olympique Lyonnais l'an dernier en atteignant le dernier carré. Sans que la surprise soit aussi grande, plusieurs autres clubs pourraient se forger une place aux côtés des habitués de l'épreuve. Vainqueur de la Ligue Europa l'an dernier, le FC Porto reste impressionnant malgré la perte de Radamel Falcao. Le Shakhtar Donetsk et Valence, qui ont respectivement atteint les quarts et les huitièmes de finale l'an dernier, pourraient également avoir leur mot à dire. Le premier grâce à sa cohorte de Brésiliens, le second grâce à un recrutement judicieux.

5- Quels débutants faudra-t-il surveiller?

Chaque saison apporte son lot de nouvelles équipes et de nouveaux joueurs prêts à briller sur la plus belle scène européenne. Auteur du premier doublé de sa carrière avec Lille ce week-end, le Belge Eden Hazard est l'un de ces joueurs qui va prendre une nouvelle dimension. Déjà convoité par les plus grands clubs, sa valeur risque de grimper encore un peu plus. Parmi les nouveaux visages à surveiller, citons le Madrilène Nuri Sahin, le Napolitain Edinson Cavani et la jeune bande du Borussia Dortmund menée par Mario Götze.

Photo: Reuters

Le Bayern Munich pourrait surprendre grâce à Frank Ribéry et Mario Gomez.