Manchester United a humilié Arsenal en passant pas moins de huit buts (8-2), dont trois de Wayne Rooney, à une défense des «Gunners» totalement déboussolée, dimanche à Old Trafford, lors de la 3e journée du Championnat d'Angleterre.

MU est en tête du classement après avoir remporté ses trois premiers matches de la saison, comme son grand rival Manchester City, qu'il devance d'une unité à la différence de buts (+10 contre +9!).

Arsène Wenger, qui alignait une équipe extrêmement jeune à cause des nombreuses absences sur blessure (Diaby, Wilshere) ou suspension (Song, Gervihno), a vécu un des pires calvaires de sa carrière.

Tout a commencé à la 22e minute lorsque Welbeck a ouvert le score de la tête en profitant d'une jolie louche de Park.

Quatre minutes plus tard, Van Persie a raté un tir de pénalité, accordé très généreusement pour une faute d'Evan sur Walcott.

Au lieu de revenir dans le match, les «Gunners» ont immédiatement encaissé un nouveau but d'une magnifique frappe enveloppée d'Ashley Young (28). Le talentueux milieu de terrain, acheté à Aston Villa à l'intersaison, réussissait le même geste pour marquer le huitième et dernier but dans les arrêts de jeu.

Peu de temps avant la mi-temps, Rooney a trouvé à son tour l'ouverture d'un coup franc en pleine lucarne (41). Il allait, lui aussi, récidiver à la 64e minute d'une frappe quasi-identique, avant de conclure son festival par un tir de pénalité accordé en raison d'un croche-pied de Walcott sur Evra (82).

Arsenal trop jeune

Entre temps, Nani, étrangement seul devant le malheureux Szczesny (67), puis Park (70), avaient pris leur part au festin.

Au milieu de ce déferlement, les deux buts d'Arsenal, inscrits par Walcott dans les arrêts de jeu de la première période, puis par Van Persie (74), ne sont qu'anecdotiques.

Les «Gunners» pourront toujours expliquer qu'ils alignaient une équipe inexpérimentée - six joueurs de moins de 22 ans sur le terrain au début du match, dont les quasi-néophytes Traoré, Jenkinson et Coquelin.

Mais Ferguson aussi avait fait confiance à un onze assez vert avec Smalling et Jones à l'arrière, ou encore Cleverley et Welbeck devant, et les nouveaux s'en sont sortis à merveille, comme la semaine dernière face à Tottenham (3-0).

La différence de qualité entre les deux effectifs est devenue éclatante lorsque le gérant écossais a fait sortir du banc des joueurs comme Giggs, Park et Hernandez, alors que son homologue français lançait de nouveaux débutants, Oxlade-Chamberlain (18 ans) et Lansbury (20 ans).

Très critiqué pour sa politique de recrutement, Wenger va voir la pression encore augmenter sur ses épaules, alors qu'il ne lui reste que trois jours pour étoffer son groupe.

Avec huit points de retard après trois journées, le titre semble déjà hors de portée, s'il n'a jamais été un objectif raisonnable pour la saison.

Les «Red Devils», au contraire, ont montré qu'ils étaient armés pour résister au défi de City.