Au moment où l'Europe salue l'arrivée d'une nouvelle saison de soccer, la ligue espagnole - qui a dans ses rangs quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète en Lionel Messi et Cristiano Ronaldo - est enlisée dans un conflit de travail qui menace de faire dérailler son début de saison.

Les joueurs sont résolus à déclencher une première grève en 27 ans, advenant qu'on ne dénoue pas l'impasse au cours des prochaines heures.

Les pourparlers entre l'Association des joueurs et les dirigeants de la ligue n'ont pas permis de rapprocher les parties.

À moins d'une entente de dernière minute, vendredi, les 42 équipes de première et de deuxième divisions iront en grève jusqu'à lundi prochain.

L'arrêt de travail retarderait le premier bloc de matchs.

«C'est quelque peu bizarre parce que des situations semblables ne se produisent habituellement pas en Angleterre», a soutenu le milieu de terrain de Barcelone, Cesc Fabregas, anciennement porte-couleurs de l'Arsenal.

«J'estime que le soccer espagnol aurait intérêt à s'inspirer du modèle du soccer anglais, a ajouté l'Espagnol âgé de 24 ans. En Angleterre, les organisations sont tellement bien structurées. Tout ce que nous avons à faire, c'est de jouer.»

La rénumération des joueurs est à la base du conflit. Ils désirent essentiellement obtenir de meilleures garanties des équipes. C'est que la ligue a cumulé un total de 72 millions $ CAN en salaires impayées à environ 200 joueurs.

La ligue a proposé de créer un fonds en vertu duquel les joueurs évoluant pour des équipes qui demandent - trop facilement en raison des lois favorables - la protection de la loi sur la faillite seraient assurés de toucher un salaire annuel de 345 000 $ CAN, en première division, ou de 120 000 $ CAN, en deuxième division. Elle insiste pour dire que c'est le mieux qu'elle peut faire. Les joueurs, eux, jugent que c'est insuffisant.