«Sans le football», le célèbre attaquant argentin Carlos Tevez, qui sera remplaçant samedi à Santa Fe contre l'Uruguay, affirme qu'il «serait mort, ou en prison ou drogué», dans un entretien publié vendredi par une revue de Buenos Aires.

«Sans le football, j'aurais terminé comme beaucoup d'enfants de mon quartier, je serais mort ou en taule ou drogué quelque part dans la rue», déclare-t-il à la revue socioculturelle La Garganta Poderosa.

Tevez, 27 ans, est né dans le quartier très populaire de l'Armée des Andes, à la périphérie de la capitale, surnommé «Fort Apache» en raison de l'insécurité qui y règne.

Chez lui, l'attaquant de Manchester City et vedette de la Premier League est surnommé «le joueur du peuple».

Il a exprimé le désir de quitter le club anglais pour se rapprocher de sa famille, sa compagne et ses deux filles qui vivent à Buenos Aires.

«Personne ne dit que la majorité de sa population s'en va travailler à 6h00 du matin. Les médias informent sans savoir ce qui se passe dans nos quartiers, ils ne pourraient même pas y vivre deux ans dans les mêmes conditions que nous», lance-t-il.

«Je pense que personne ne naît pour devenir un délinquant, et que c'est toute cette inégalité qui pousse beaucoup de gamins à s'en aller commettre des vols», ajoute-t-il. Un Argentin sur quatre vit dans la pauvreté, selon des études d'organisations privées.

«Ils sont rares, ceux qui réussissent comme footballeurs, et il est difficile de vivre dans la pauvreté, alors on peut tomber dans l'argent facile. Moi, j'ai été touché par la baguette magique», a conclu Tevez.

Tevez est arrivé à City en 2009-10 en provenance de l'autre club de Manchester, United. Il a gagné la FA Cup la saison dernière et terminé meilleur buteur du championnat, avec 21 buts, à égalité avec le Bulgare Dimitar Berbatov, de Manchester United.