Le procureur de Crémone, Roberto Di Martino, chargé de l'enquête sur les matchs présumés truqués par des officines de paris clandestins (Calcioscomesse), juge qu'il est loin de boucler ce dossier secouant le football italien, mais annonce que «de nouveaux noms vont sortir».

«Nous sommes loin de la conclusion, a déclaré M. Di Martino à la Gazzetta dello sport vendredi. Les paris dans le football, comme on les voit ces jours-ci, sont un problème international (arrestations en Turquie, en Asie, jugements en Allemagne...).»

«Je prévois des développements importants d'ici l'automne ou le début de l'année prochaine», a-t-il ajouté, sans donner de noms mais en laissant entendre que des matchs -et donc des joueurs- de la Calcio (Serie A) étaient concernés.

«De nouveaux noms de joueurs émergent chaque jour, mais avant (d'en parler, ndlr) il faut procéder aux confrontations», a dit le magistrat.

La justice italienne a pour l'heure isolé 18 matchs (dont un de Serie A, Inter-Lecce, ndlr), procédé à 28 interpellations et 16 arrestations, dont l'ancien international Beppe Signori.

Celui-ci nie mais «sa position n'a pas bougé d'un millimètre» dans l'enquête, a estimé le procureur.

Di Martino, qui avait déjà dit que «le problème en Serie A existe et est sérieux», a regretté le manque de collaboration des prévenus.

«Face à certains enregistrements, il est difficile de nier, a-t-il affirmé, mais ils disent tous avoir clarifié leur situation, alors qu'aucun n'a apporté le moindre élément qui allégeait l'accusation. Sincèrement, je ne comprends pas qu'aucun ne collabore, avec la perspective de bénéficier d'un traitement de faveur. Il y a une attitude d'omerta».