Avec deux gains en autant de matchs, le Japon a joué avec panache pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde de soccer féminin, en plus de dominer le tournoi avec six buts. Les Anglaises, de leur côté, ont montré juste assez de caractère pour continuer leur parcours.

Homare Sawa a signé le premier tour de chapeau du Mondial et le Japon a disposé du Mexique 4-0. La capitaine de 32 ans en est à sa cinquième Coupe du monde.

Du côté anglais, Jill Scott a fourni un but et une passe dans une victoire cruciale de 2-1 contre la Nouvelle-Zélande. Elle a marqué en deuxième demie puis elle a ajouté sa touche au but décisif de Jess Clarke, à la 81e minute.

Les Japonaises ont six points - deux de plus que les Anglaises, qui devront faire au moins match nul mardi prochain pour passer au tour suivant. Si les Britanniques s'inclinaient, le reste dépendrait beaucoup de la marge de victoire du match entre le Mexique et la Nouvelle-Zélande, déjà éliminée. On espère obtenir une confrontation avec les hôtesses allemandes.

Canada: des allures de marche funèbre

Pour ce qui est du Canada, l'entrée dans l'autobus pour aller à un entraînement avait des allures de marche funèbre, vendredi matin. Mais moins de 24 heures après une autre élimination sur la plus grande scène, la capitaine Christine Sinclair a mis en garde contre une refonte en profondeur du programme féminin.

«C'est sûr que c'est un résultat très, très décevant. Nous n'avons pas été capables de gagner quand il le fallait. C'est à ça que ça se résume, a dit Sinclair. Mais nous sentons vraiment que le pays est derrière nous. C'est positif, et c'est à espérer que nous avons établi des bases pour 2015.»

Classées sixièmes, les Canadiennes ont été surclassées 4-0 jeudi par la France, septième. Combinée au revers de 2-1 aux mains de l'Allemagne en lever de rideau, cela faisait du Canada la première équipe écartée du tournoi, et par le plus grand différentiel.

Les Canadiennes s'étaient présentées en Allemagne après quatre mois en camp avec résidence à Rome, fortes d'un titre en CONCACAF et de leur meilleur classement de tous les temps. De plus, on a accordé au pays la Coupe du monde de 2015. Tout semblait aller comme sur des roulettes pour le Canada. Sinclair a toutefois dit que la préparation en sol italien, même si ce n'était pas la situation idéale, n'y a pas été pour grand-chose dans le rendement face aux Françaises.

«Nous n'avons jamais eu beaucoup de support pour créer une ligue canadienne et nous avons quand même atteint un tel niveau, alors ce n'est pas une excuse, a dit Sinclair. Les joueuses n'ont pas livré la marchandise, tout simplement.»