Le vice-président de la FIFA, Michel Platini, a évoqué la possibilité que les pays de l'Asie boycottent l'élection à la présidence de l'organisation, mercredi.

Le président actuel Sepp Blatter est donc l'unique candidat en lice à la suite du retrait de Mahamed ben Hammam, président de la Confédération asiatique de football, avant qu'il ne soit suspendu par la FIFA en raison d'allégations de corruption.

Platini, président de l'Union européenne de football amateur (UEFA), a rappelé aux pays membres, au cours d'une réunion à Zurich lundi, que l'Asie pourrait faire comme en 1999 et bouder l'élection. Il y a 12 ans, l'Asie contestait le processus d'attribution des tournois de la Coupe du monde.

«L'Asie avait quitté en 1999, je ne sais pas si elle va le faire de nouveau. Je crois que l'élection va se dérouler comme prévu, mais je ne peux pas l'assurer», a affirmé Platini.

Blatter n'est guère préoccupé par la possibilité que les 46 membres asiatiques puissent perturber le déroulement du vote, auquel doivent participer 208 pays.

«J'ai déjà été confronté à une situation semblable, et le vote avait quand même eut lieu, a souligné Blatter. Ils y seront, je suis sûr.»

Yousuf Al Serkal, vice-président de la Confédération asiatique de football et principal allié de ben Hammam, a dit qu'il avait été victime d'une injustice.

«Ben Hammam est la personne appropiée qui devrait être élu à la présidence de la FIFA, dans la perspective de changement, a déclaré Serkal à l'agence Associated Press. Blatter a eu sa chance, c'est plus qu'assez. Il devrait y avoir un changement pour le bien-être du football.»

Un comité d'éthique de la FIFA a conclu, dimanche, qu'il y avait suffisamment de preuves permettant d'approfondir l'enquête au sujet de ben Hammam. On le soupçonne, ainsi que le président de la CONCACAF Jack Warner, d'avoir offert 40 000 $ à des délégués, lors d'une réunion dans les Caraïbes au début de mai, en lien avec le scrutin.

Zhang Jilong, vice-président de l'Association de football de la Chine, doit remplacer ben Hammam comme président de la CAF pendant sa suspension.